Comment expliquez-vous les pertes du secteur moyen-courrier à Air France ?
Du fait de la crise que l’on traverse depuis 2008, les passagers veulent des billets d’avion moins chers. Ils sont devenus moins fréquents dans nos avions. Pour illustration, nous avions un coefficient de remplissage de 64 %, ce qui n’est pas suffisant. Et nous avions donc des pertes importantes.
Alors, comment allez-vous vous y prendre pour remonter cette pente ?
Hop ! est composé de trois éléments. C’est d’abord un nouveau modèle commercial. Nous avons écouté nos clients qui voulaient une nouvelle solution de mobilité rapide. Ce que nous avons fait en créant Hop ! Hop ! c’est un saut d’une région à l’autre. Ici auparavant. Hop ! Là maintenant. C’est simple.
Et les clients voulaient de l’accessibilité, des tarifs mais aussi du choix. Nous avons donc créer trois tarifs : Basic, Basic Plus, Maxi Flex. Basic c’est comme du low cost, plus vous réservez longtemps à l’avance, moins c’est cher : à partir de 55 euros TTC l’aller simple. Basic Plus est le tarif intermédiaire et Maxi Flex a l’avantage de donner une flexibilité totale pour les hommes d’affaire.
Et le deuxième élément qui doit contribuer à votre réussite ?
Nous avons baissé nos coûts en faisant de la synergie. Nous n’avons plus qu’un seul
directeur des programmes, un seul directeur de marketing, une seule directrice commerciale. Nous avons un seul président directeur général, trois directeurs généraux. Les trois compagnies sont devenues des business units, produisant des heures de vol, de qualité mais travaillant ensemble dans Hop ! Airlinair étant spécialisé sur les ATR, Brit’Air sur les Bombardier CRJ et Régional sur les Embraer ERJ.
La maintenance est déjà en synergie, c’est-à-dire que nous avons qualifié partout sur les trois types d’avions les mécaniciens de manière à ce qu’ils puissent entretenir tous les avions. Les ATR d’Airlinair sont maintenant entretenus à Clermont-ferrand dans le centre industriel de Régional ou à Morlaix chez Brit’Air. Cà, c’est de la synergie immédiate. Les escales travaillent ensemble. Nous avons ainsi fusionné les escales de Brit’Air et de Régional. Je pourrai vous citer beaucoup d’exemples.
Et le troisième élément ?
C’est parvenir à un pacte social grâce à des négociations syndicales avec des organisations responsables. C’est le cas aujourd’hui avec Airlinair et Brit’Air et j’espère avec Régional demain. C’est quoi le pacte social ? Ce sont des accords signés entre les deux parties sur la réduction de coûts en échange d’une garantie d’emploi. Voilà les trois clés du succès.
Allez-vous aussi vous aligner sur le rythme de fréquence des low cost ?
Hop ! réalisera trois allers-retours par jour sur une destination, là où les low cost font trois à cinq vols allers-retours par semaine. Les clients veulent de la mobilité grâce à cette fréquence, ce qui leur permet de pouvoir revenir chez eux, économiser une chambre d’hôtel etc. Hop ! est donc une compagnie value-cost.
Le démarrage de cette nouvelle compagnie est-il de bon augure ?
Oui. Lors des mois d’avril et mai 2013, nous avons 10 % de billets vendus supplémentaires par rapport à avril et mai de l’année dernière. C’est le fait d’en parler, d’avoir une nouvelle marque, avec un Hop ! rouge coquelicot qui signifie dynamisme, attentionné, audacieux…
Que deviennent les sites web des différentes compagnies ?
Ils vont disparaître au profit du site Hop.fr. Dans ce dernier, il y aura une division corporate présentant les suites Hop ! Brit’Air, Hop ! Régional et Hop ! Airlinair. Il y aura aussi une offre de services qui va être créée prochainement : on y offrira un Hop ! services dans lequel il y aura la maintenance de Régional qui pourra proposer des services à la maintenance de Brit’Air, la formation au sein d’Icare qui est une filiale de Brit’Air. Tous ces services de maintenance, d’ingéniering, de location d’avions, de formation sera proposée prochainement sur le site Hop.fr
Que représente Hop ! au sein du groupe Air France ?
Hop ! C’est un ensemble, une nouvelle famille et une nouvelle compagnie aérienne. Air France, c’est la sécurité, la sûreté, l’assurance d’un grand groupe. Nous y appartenons, mais nous sommes audacieux comme l’a dit le président directeur général Alexandre de Juniac. Nous sommes la tête chercheuse. On va créer de nouveaux produits. Sur un vol donné, le remplissage sera meilleur et tous les clients paieront un peu moins cher le billet d’avion. Et ils paieront, j’espère, quelques recettes auxiliaires.
Prévoyez-vous une augmentation future de la flotte ?
Pour l’instant, on stabilise. On rentabilise. Si on gagne davantage, on verra après.
http://www.youtube.com/watch?v=ZyEAE_XXTC8&feature=youtu.be
Ramada a commenté :
31 mars 2013 - 23 h 44 min
Ça sent le Hoops d’avance
Thomas a commenté :
1 avril 2013 - 12 h 47 min
Ça ne marchera pas, ni séduira d’avantages de clients… Dommage !
Flagoo a commenté :
1 avril 2013 - 14 h 39 min
Et c’est “Air Hop” à la radio, pour certain vols opérés en propre, un jeu de mot avec Europe ? :-\
ras le bol a commenté :
9 avril 2013 - 1 h 03 min
Avec une semaine de recul nous pouvons tous constater Mr Guerin que HOP rime toujours avec galère. A part avoir repeint vos avions la billetterie et tout ce qui a au tour ne ressemble a rien. Juste un travail d’amateur fait dans la hâte. votre personnel en aéroport est dépassé par autant d’improvisation…et le client même avec du maxi flex ni trouve pas son compte.
Je préfère retourner vers les vrai low cost qui ont fait leur preuves.
Mayday a commenté :
9 avril 2013 - 9 h 10 min
“On nait low cost on le devient pas…” Cette maxime devrait etre connu de tout manager aerien. Il faut avouer que Mr Guerin avec son enthousiasme plein de fraicheur fait du bien dans l’environnement feutré d’Air France.
J’aimerais tant partager son point de vue mais hélas la réalité économique obligera Hop! a revoir la copie.
Cette compagnie mise en route dans l’urgence possède tant de handicaps (avions de types différents et de capacité réduite, des salaires du personnel volant au dessus de la moyenne, des temps de rotation des machines trop longues, 3 opérations qui gère chacun leur type d’avion, les anciennes compagnies qui gèrent chacun leur secteur d’aéroport, pas de rationalisation des couts…)
Je rejoint le point de vue précédent qui fustige la mise ne place amateur de cette compagnie.
Les client sont mal informés, le personnel au sol reçoit les informations au compte goute augmentant la tension.
En tout cas malgre tout je souhaite que cette compagnie fonctionne pour le lien entre les différentes villes et le travail qu’elle donne mais il faut avouer que meme si le modele social des low cost est discutable, leur modèle opérationnel est remarquable et devrait inspirer les managers de Hop!
Pierre a commenté :
11 avril 2013 - 21 h 46 min
Des salaires au dessus ,pilote sur un avion de 70 passagers pour 2400e par mois ,ce n est pas vraiment un salaire luxueux.certains chauffeurs de bus ou poids l’ourd gagnent autant voir plus pour certaines de mes connaissances
dany a commenté :
25 juillet 2013 - 14 h 54 min
rien a voir avec du low cost, et surtout pas le prix
1 aller Perpignan 240€ et pour les bagages prévoir 1 supplément de 70€ ??
pas d’autre choix, seule compagnie via Perpignan