Les Autorités de la concurrence britannique doivent examiner cette semaine la participation de Ryanair dans l’autre compagnie aérienne irlandaise, Aer Lingus. Si il est avéré que cela fausse la concurrence, elle pourrait recommander la vente de 50 % de ses participations. La Commission britannique de la concurrence devrait statuer cette semaine sur la participation de 29,8 % de Ryanair dans l’autre compagnie irlandaise Aer Lingus, afin de savoir si leur union ne fausse pas le marché des vols entre Dublin et Londres. Et étant donné que quasiment tous les vols entre les deux pays sont réalisés par ces deux compagnies, la Commission pourrait demander à Ryanair de réduire sa participation de moitié. Voilà qui tuerait dans l’œuf toute autre velléité de la low cost de retenter une nouvelle prise de contrôle d’Aer Lingus via une OPA. La décision est attendue cette semaine. Mais il semble que Michael O’Leary s’attende à une pareille issue. Il a déclaré la semaine dernière qu’il n’imaginait pas qu’ils l’obligent à vendre la totalité de ses actions dans Aer Lingus, mais pour une cession partielle, oui, tout en ajoutant que cela les exposerait un « grand nombre de problèmes juridiques ». Ryanair a en effet l’intention de faire appel de toute ordonnance lui imposant de vendre une partie de sa participation. Du côté d’Aer Lingus, on se serait en revanche pas mécontent de voir cet actionnaire considéré comme gênant sortir de l’arène. Rappelons aussi que le gouvernement irlandais, qui possède encore un quart des parts d’Aer Lingus – et dont il souhaite se débarrasser- est lui aussi soupçonné  d’être un anti-Ryanair. Son ministre des Transports avait émis des réserves quant à la dernière tentative d’OPA –finalement refusée par Bruxelles- de Ryanair sur Aer Lingus.