A l'occasion de son assemblée générale qui a réuni cette semaine 260 compagnies aériennes au Cap, en Afrique du sud, l'Association internationale du transport aérien (IATA) a mis la pression sur les pays africains pour qu'ils ouvrent leur ciel à la concurrence. Pour Tony Tyler, directeur général de l'IATA, la libéralisation du ciel africain passe, comme première étape, par une réduction des taxes imposées aux compagnies, africaines et aussi internationales. Outre les taxes, le développement de l’aviation civile en Afrique repose aussi sur la viabilité des infrastructures ainsi que les questions de sécurité et de libéralisation. L'Afrique dispose d'un potentiel non exploité en matière de transport aérien avec seulement 3% du trafic international. La sécurité, la taxation et les infrastructures doivent être améliorées pour déloquer ce potentiel, s'accordent à dire les participants à la 69ème assemblée de l'IATA. Moins diplomatique que Tony Tyler, le PDG de Qatar Airways, Akbar Al-Baker, pointe directement du doigt les gouvernements africains et aussi les compagnies locales. "Il est très important que les Etats africains revoient leur politique de la porte fermée. Il est important parce que l’aviation crée des emploie et contribue au développement du tourisme", a exhorté Akbar Al-Baker, cité par Algérie Presse Service. Les compagnies aériennes africaines dominantes "sont influentes auprès de leurs gouvernement et leur fournissent des fausses informations", a dénoncé le patron de Qatar Airways, ajoutant qu'elles s'opposent à la libéralisation du secteur aérien "parce qu’elles auront des concurrentes, leurs faiblesses seront connues". Il est évident que les compagnies du Golfe (Qatar, Etihad, Emirates, etc.) souhaitent s'implanter en Afrique, un marché encore non-exploité  pour les compagnies aériennes en expansion à la recherche de nouveau marché.