Le SNPL via un communiqué de presse a réagi au sureffectif qu’Air France veut corriger via de nouvelles mesures dans son plan de restructuration. Elle a souligné d’une part l’absence d’accords négociés à ce jour entre les deux parties, permettant la montée en puissance de transavia.com au-delà de 14 avions. Elle s’inquiète aussi du manque d’accompagnement des personnes subissant le plan de départs volontaires (PDV). Pour faire suite au CCE du 18 septembre dernier, la Direction d’Air France précise ce jour deux points : son constat sur les niveaux de sureffectifs notamment concernant les escales France, et sa volonté d'utiliser d'avantage Transavia France au départ d’Orly Sud, indique le communiqué du SNPL. Le SNPL Air France ALPA réagit à ces nouvelles annonces et rappelle que l’accord Transform Pilote, signé en novembre 2012, prévoit un processus de discussion avec les pilotes sur les modalités de la montée en puissance de Transavia France. Sans accord avec les pilotes d’Air France, Transavia restera au seuil des 14 avions, défini conjointement par accord. Par ailleurs, un PDV est en cours chez les pilotes et plusieurs dizaines d’entre eux doivent encore quitter l’entreprise d’ici à la fin de l’année.  Air France assume enfin les décalages devenus intenables de certaines escales avec les réalités du marché. Elle semble résolue à les réduire. Nous en prenons acte. Concernant l’adaptation d’activité en propre du moyen-courrier et la montée en puissance en parallèle de Transavia France, le SNPL Air France ALPA veillera à ce que la réduction simultanée de certaines lignes moyen-courrier – en particulier dans les bases de province – couplée à la croissance de l’activité annoncée chez Transavia France se fasse à un nombre d’heures de vol constantes voire en augmentation pour les pilotes d'Air France. Jean-Louis Barber, Président du SNPL Air France ALPA, déclare : « La volonté d’Air France de s’attaquer à la structure de coûts sur ses éléments très décalés avec la concurrence est un signal positif. Le modèle moyen-courrier tout entier doit être repensé pour être plus cohérent avec la réalité du marché, à l’instar des positionnements constatés et assumés par la concurrence historique (IAG et Lufthansa). Les pilotes sont prêts à prendre part à cette dynamique dès lors que celle-ci garantit un avenir pérenne à l’ensemble des activités dans des conditions satisfaisantes. Ce volontarisme des pilotes s’est déjà concrétisé depuis 2008 sur leurs conditions de travail (efforts salariaux et de productivité, plan de départs en cours, efficacité accrue grâce au changement des procédures opérationnelles, etc.). Par ailleurs, l’Etat est un acteur clef pour notre activité. Il doit impérativement accompagner les efforts de restructuration des salariés de l’aérien en mettant notamment un terme à la distorsion de concurrence qui existe en France aujourd’hui. » Le SNPL Air France ALPA estime que le Gouvernement doit impérativement accompagner les efforts de restructuration consentis par les salariés. Il doit prendre en considération les risques qui pèsent sur l’emploi des métiers du transport aérien en France , s’il autorise les compagnies du Golfe à ouvrir de nouvelles lignes, ou continue à faire peser de lourdes taxes sur l’activité (redevances aéroportuaires, taxe Chirac, etc.). Le Ministre délégué aux Transports, Monsieur Frédéric Cuvillier, avait fait des annonces en ce sens au début de son mandat. Le SNPL Air France ALPA estime indispensable qu’elles soient à présent suivies d’effets.