Alors que les secours se dirigent actuellement vers une nouvelle zone de débris flottant en plein océan indien à la limite de l’Antarctique et pouvant appartenir au vol MH370, les 54 dernières minutes de communication entre pilotes et la tour de contrôle de Kuala Lumpur ont été publiées par le journal The Telegraph. Entre hypothèses démenties ou parfois farfelues et faux espoirs pour les proches des disparus du vol MH370, il n’y a pas vraiment grand-chose de concret à se mettre sous la dent dans cette rocambolesque énigme aérienne. Pourtant, hier, le site The Telegraph a dévoilé les dernières minutes de communication entre pilotes et la tour de contrôle de Kuala Lumpur. Certains experts y voient des déclarations de routine, d’autres cités par le Telegraph y relèvent des curiosités pouvant étayer la thèse du détournement. Ainsi, un message relevé à 1h07 confirme que le vol est bien à 35 000 pieds d’altitude. Ce message n’était pas nécessaire car il répète les mêmes informations délivrées six minutes auparavant, s’étonne le journal britannique. Un deuxième élément attire l’attention de ceux qui soutiennent la thèse du détournement. L’arrêt des systèmes de communication intervient 2 minutes après le "Eh bien, bonne nuit" du copilote Fariq Abdul Hamid, au moment même où doit se faire le passage de témoins entre la tour de contrôle de Kuala Lumpur et celui de Hô Chi Minh Ville, un moment de flottement par excellence propice à une action de détournement selon des experts interrogés par le journal. « Si je devais voler un avion, c'est à ce moment que je le ferais. C'est le seul moment du vol où il aurait pu ne plus être aperçu à partir du sol l'espace d'un instant » explique Stephen Buzdygan, pilote vétéran B777 de British Airways. Selon The Telegraph, ces retranscriptions peuvent révéler le soin qu’ont pris les pilotes à cacher leurs véritables intentions de détournement, si ceux-ci sont effectivement impliqués.