Tous les pilotes du B767-300 d’Asiana Airlines  dont l’un des réacteurs avait connu un incident le 19 avril dernier entre Séoul (Corée du Sud) et Saipan (Etats-Unis) ont été suspendus. Le Boeing B767 avec 253 passagers à bord était en vitesse de croisière à 35 000 pieds une heure après son décollage de Séoul quand un des réacteurs a connu un problème, d’après une alarme sur le tableau de bord mentionnant un filtre à huile moteur bloqué. Les pilotes ont choisi de poursuivre leur route jusqu’à Saipan, la plus grande des îles Mariannes du Nord rattachées aux États-Unis depuis 1944, en mer des Philippines, dans l'océan Pacifique occidental, pour s’y poser sans autre incident trois-quatre heures plus tard. Le ministère des Transports de Corée du Sud a annoncé que conformément aux procédures aériennes relatives à la panne d’un réacteur, les pilotes auraient dû se dérouter sur l’aéroport le plus approprié, en l’occurrence l’aéroport de Fukuoka au Japon. « L’équipage a été incapable d’arrêter l’alarme même après avoir réduit la puissance du réacteur », a déclaré un responsable du ministère, qui poursuit en indiquant qu’ils ont encore volé quatre heures durant pour rejoindre Saipan avec un seul réacteur en activité. L’équipage a donc été sanctionné d’une suspension de 30 jours  et la compagnie aérienne d’une amende ainsi qu’une interdiction de vol vers Saipan durant 7 jours. Le 19 avril dernier suite à cet incident, un autre Boeing 767 avait alors été dépêché depuis Séoul pour effectuer le vol retour (3 200 km) avec 11 heures de retard. Le 767 au moteur défaillant est retourné deux jours plus tard sur Séoul pour reprendre du service le 22 avril dernier. Rappelons qu’un B777 d’Asiana Airlines s’est écrasé lors de son atterrissage le 6 juillet dernier, faisant trois morts (3 adolescentes chinoises) et plus de 180 blessés sur 291 passagers. Asiana Airlines a admis pour la première fois le 30 mars dernier que la cause du crash –l’avion volait trop bas et à une vitesse insuffisante lors de son approche finale- était due à une « probable » erreur de pilotage, d’après les derniers éléments des enquêteurs américains du NTSB, qui mentionnent que les pilotes auraient du faire un « go-around » pour tenter une deuxième approche.