Les recherches effectuées par le robot sous-marin Bluefin 21 sur la zone rétrécie de 10 km2 arrivent à leur fin sans qu’aucune trace physique du vol MH370 n’ait été décelée. On s’attend à un élargissement de la zone de recherches. De leur côté, les familles des passagers disparus sont toujours très en colère contre la gestion de la catastrophe et ont bloqué du personnel navigant de Malaysia Airlines pendant plus de dix heures jeudi. Un dysfonctionnement de logiciel sur le Bluefin 21 a entraîné vendredi l’interruption des recherches, le sonar étant remonté à nouveau à la surface. Ce samedi matin, il restait donc à scanner moins de 5 % de la zone ciblée comme étant celle où a été repéré un signal pouvant provenir d’une boîte noire du vol MH370. Le robot est donc reparti ce samedi dans la nuit pour sa 14ème plongée d’une durée de 16 heures à environ 4 500 mètres de profondeur dans l’Océan indien à 1 700 km de Perth en Australie. Mais les espoirs de tomber sur un débris paraissent bien minces et les recherches vont par la suite examiner les zones adjacentes au cercle pré-déterminé de 10 km2, a déjà déclaré le Centre de coopération des agences (JACC) australien. Ces recherches s’avèrent d’ores et déjà comme les plus longues et les plus chères de l’histoire de l’aviation avec des avions et bateaux d’une vingtaine de nations y ayant pris part, certains experts prédisant des années de recherche avant de retrouver une trace du B777-200ER disparu le 8 mars dernier avec 239 personnes à bord, dont 153 Chinois. Du côté des familles de victimes chinoises installées depuis 50 jours dans l’hôtel Lido à Pékin, la révolte grogne et les nerfs sont à bout. Suite à une réunion d’information sur le vol MH370 annulée, elles ont empêché le personnel de la compagnie Malaysia Airlines de quitter une salle de cet hôtel pendant plus de dix heures jeudi. Un autre membre de ce personnel a reçu un coup à la jambe lors d’échanges musclés avec un des membres. Une plainte a été déposée auprès des autorités. Les familles des proches restent persuadées de l’incompétence des autorités en matière de recherche ainsi que de dissimulation d’informations. Les autorités malaisiennes ont donc décidé de respecter leur douleur (et leur espoir quoique légitime de les retrouver vivants tans qu’aucun débris n’aura été retrouvé) en ne délivrant pas pour le moment de certificat de décès pour les disparus. Un rapport préliminaire sur l'enquête devrait être rendu public la semaine prochaine par la Malaisie.