La compagnie aérienne Emirates Airlines a annulé sa commande ferme de 70 A350, tout en réaffirmant son intérêt pour le programme du biréacteur long-courrier fabriqué en matériaux composites. A six mois de l’entrée en service de l’A350 chez la rivale Qatar Airways, l’annonce le 11 juin 2014 de la compagnie des Emirats Arabes Unis a du faire mal au constructeur européen. Emirates Airlines avait passé commande ferme en 2007 pour cinquante A350-900 et vingt A350-1000, les livraisons étant prévues à partir de 2019. Un communiqué d’Airbus explique que la décision a été prise après des « discussions sur le renouvellement de la flotte ». La compagnie émiratie a « réitéré sa confiance dans le programme et dans les produits » de l’avionneur, et n’a pas remis en question la commande passée lors du Salon de Dubaï pour 50 Airbus A380 supplémentaires (140 au total). Pas encore de communiqué officiel de la part d’Emirates Airlines, un porte-parole ayant simplement indiqué que « la commande passée en 2007 est caduque ». Son PDG Tim Clark avait déclaré que l’A350 aurait « un rôle de niche » dans la flotte. Rappelons que l’A350 devait initialement faire ses débuts fin 2012. Rolls Royce, qui devait fournir les réacteurs Trent XWB des A350 d’Emirates Airlines, s’est dit « désappointé » par la décision, mais a confiance dans le fait que les slots ainsi libérés seront repris par d’autres compagnies aériennes. « La demande reste forte » avec plus de 700 A350 et 1400 Trent XWB déjà vendus, ajoute le constructeur qui équipe 38 avions d’Emirates Airlines. Airbus dit être « très confiant » dans le programme A350, qui compte désormais 742 commandes fermes – un nombre qui devrait augmenter en 2014. Le programme d’essais en vol se poursuit, la certification de l’A350-900 étant attendue dans les prochains mois.