Thierry Antinori, directeur commercial et vice-président d’Emirates, a réitéré la volonté d’Emirates de vouloir voler davantage vers la France… Sans obtenir gain de cause, puisque la France, en retard par rapport à d’autres pays européens, se refuse à lui attribuer davantage de créneaux horaires. Aujourd’hui, Emirates opère 32 vols par semaine vers la France, 20 vers Paris (tous en A380), 5 vers Lyon et sept vers Nice (les deux villes en 777). « Ce n’est pas terrible face aux pays comparables en Europe », a-t-il déclaré à des journalistes, propos repris dans le Progrès. Elle souhaite notamment pouvoir voler tous les jours vers Lyon, au lieu de cinq vols par semaine et rajouter une fréquence par semaine vers Paris. Ainsi, si la France ne lui accorde même pas les 5 vols par jour, le Royaume-Uni lui en accorderait 16, l’Allemagne 9 et l’Italie 7 par jour. « La France est un pays stratégique et important pour la compagnie, a déclaré Thierry Antinori, un ancien haut dirigeant d’Air France et de Lufthansa avant de devenir le numéro 2 d’Emirates en 2011, malheureusement, nous sommes bloqués dans le développement (alors que) nous pourrions amener beaucoup plus de business ici. » Selon La Tribune, les raisons de ce refus proviennent de Matignon, le gouvernement souhaitant préserver Air France le temps qu’il faudra pour qu’elle redresse la barre, en bloquant Emirates à l’accès à des créneaux de vol supplémentaires. Mais Emirates fait pression en indiquant que ses vols sont plébiscités avec 90 % de taux d’occupation. « Avec de tels coefficients d'occupation, si nous n'obtenons pas de nouveaux droits de trafic en France, nous nous retrouverons en refus de vente. La victime ce sera le client », a regretté Thierry Antinori.