Publié le 1 mai 2024 à 00h03
Crash AirAsia QZ8501 : les recherches acoustiques commencent
Publié le 2 janvier 2015 à 07h00 par François Duclos
De nouveaux moyens acoustiques seront utilisés vendredi pour tenter de localiser l’épave du vol QZ8501 de la compagnie aérienne low cost Indonesia AirAsia, disparu dimanche entre Surabaya et Singapour avec 162 personnes à bord. Seize corps ont été récupérés à ce jour, et la première victime identifiée, une passagère indonésienne, a été enterrée.
Pluie, rafales à 40 km/h et creux de cinq mètres ont entravé les opérations de recherche le 1er janvier 2015 dans la mer de Java au sud de l’île de Bornéo, quelques 19 navires et neuf avions et hélicoptères ainsi que des plongeurs tentant toujours de retrouver l’épave de l’Airbus A320. Ce vendredi matin, une zone de 5400 km² décrite comme « la plus probable » où retrouver le fuselage par l’amiral Abdul Aziz Jaafar, sera particulièrement scrutée par trois bateaux dont un de la société Fugro déjà impliquée dans les recherches du vol MH370 de Malaysia Airlines ; ils sont tous équipés pour la recherche sous-marine (« pinger locator » et sonars « side-scan »). Henry Bambang Soelistyo, le directeur de l’Agence indonésienne de recherches et de secours Basarnas (Badan Sar Nasional), a déclaré espérer localiser l’avion « d’ici dimanche » avec « les moyens existants, les calculs et les tactiques que nous avons ». Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) français a précisé hier que ses enquêteurs et leurs homologues indonésiens et singapouriens, « équipés de moyens de détection comprenant notamment des hydrophones en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol (enregistreur phonique, Cockpit Voice Recorder, CVR et enregistreur de paramètres de l'avion, Flight Data Recorder, FDR) », seront acheminés sur place ce matin.
Sept nouveaux corps ont été repêchés ce matin, portant le total à 16 dont celui d’une hôtesse de l’air. Parmi les 162 personnes à bord de l'avion d’Indonesia AirAsia se trouvaient 155 Indonésiens (dont six membres d’équipage), le copilote français, trois Sud-Coréens, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien. L’avion d’Indonesia AirAsia a disparu des écrans du contrôle aérien indonésien le 28 décembre 2014, moins d’une heure après son départ de l’aéroport de Surabaya-Juanda, le pilote ayant demandé à changé de trajectoire et d’altitude pour éviter des orages. La première victime identifiée, Hayati Lutfiah Hamid, a été enterrée hier à Surabaya, son corps ayant été remis aux membres de la famille devant le CEO d’AirAsia Indonesia en pleurs, Sunu Widyatmoko. Une autre a été identifiée ce matin, l’hôtesse de l’air Khairunnisa Haidar.
De nombreux experts ont mis en avant-hier la théorie d’une tentative d’amerrissage, l’A320 étant ensuite retourné et coulé par les vagues. Ils en veulent pour preuve la porte de sortie de secours et le toboggan d’évacuation déplié, repêchés intacts. Ce qui entraine des questions sur l’ELT (transmetteur de localisation d’urgence) qui ne s’est pas déclenché, une possibilité si l’impact de l’amerrissage est faible, mais aussi sur l’absence de tout message d’urgence émis par les pilotes.
Le crash du vol QZ8501 entraine bien sûr une attention toute particulière sur tout incident affectant la low cost AirAsia. Dernier exemple en date, la suspension de l’un de ses pilotes qui venait d’effectuer un vol entre Jakarta et Bali : des traces de morphine ont été détectées lors d’un contrôle anti-drogue aléatoire, le CEO d’Indonesia AirAsia confirmant la nouvelle mais précisant que le pilote « venait de sortir de l’hôpital » et qu’il prenait « de l’Actifed ». L’homme ne prendra plus les commandes d’un avion « en attendant une enquête approfondie », le dirigeant estimant toutefois que les tests préliminaires seront complétés par de nouveaux examens aujourd’hui. Les tests de 41 autres employés d’AirAsia menés hier ont tous été négatifs.
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Vincent a commenté :
2 janvier 2015 - 11 h 56 min
“De nombreux experts ont mis en avant-hier la théorie d’une tentative d’amerrissage, l’A320 étant ensuite retourné et coulé par les vagues. Ils en veulent pour preuve la porte de sortie de secours et le toboggan d’évacuation déplié, repêchés intacts. Ce qui entraine des questions sur l’ELT (transmetteur de localisation d’urgence) qui ne s’est pas déclenché, une possibilité si l’impact de l’amerrissage est faible, mais aussi sur l’absence de tout message d’urgence émis par les pilotes.”
Tous les pseudo-experts sont pendus à la porte des médias (que ne ferait-on pas pour passer à la radio ou mieux encore, à la télévision ? ), qui, n’ayant rien d’autre à se mettre sous la dent que de diffuser en boucle les images immondes d’un corps flottant à la surface de la mer, sont ravis de l’aubaine.
Un jour l’avion a décroché, le lendemain l’équipage a tenté un amerrissage !
1. Que les balises ne se soient pas déclenchées est courant lors d’un crash : cela ne veut absolument rien dire.
2. Qu’un toboggan ait été retrouvé déplié et intact, idem : il y a de nombreux précédents.
3. L’absence de message d’urgence de l’équipage ? Ben voyons, lorsqu’un appareil est en perdition, le tropisme des pilotes est d’appeler les contrôleurs au secours ! ! !
Combien d’aberrations de ce genre lira-t’on avant que les vrais experts, ceux du BEA, publient leur premier rapport ?
easy sleeping pilot a commenté :
2 janvier 2015 - 12 h 51 min
La presse , si elle se veut sérieuse et rigoureuse , ferait bien de nommer ces soit disant experts , qui nous pondent la théorie d’un amerrissage base sur l’absence de signal ELT !!!!!!!
-Un signal ELT ne fonctionne pas sous l’eau
– un signal ELT est capté par effet Doppler , ce qui prend plusieurs heures à être obtenu .
D’autre part pourquoi amerrir ? Feu incontrôlé à bord ? Perte des 3 circuits hydrauliques ? Perte des deux réacteurs ? plus de carburant ? Tout cela suppose une descente contrôlée du niveau 320/340 au sol , soit au minimum 5 à 10 minutes, largement de quoi donner sa position au contrôle aerien pour obtenir des secours maritimes .
La disparition soudaine , brutale des écrans radars , et contacts radios, laisse plutôt penser a une rupture structurelle , l’avion est certifié pour -1g +2,5 g dans un CB on peux largement prendre plus ….
Il faudra probablement aller voir du côté CRM également , un ex pilote de chasse , indonésien de surcroît , ça ne gage pas du meilleur ….
Stabilo31 a commenté :
2 janvier 2015 - 16 h 08 min
Les limites -1g/+2.5g ne sont pas les limites de certifications (heureusement!) ce sont les limites de facteur de charge imposées par les commandes de vol FBW en configuration lisse.
vonfritschthofen a commenté :
2 janvier 2015 - 15 h 07 min
tout ce qu’on sait, c’est qu’on ne sait rien . et pis voilà !
Dakota a commenté :
3 janvier 2015 - 8 h 45 min
“indonésien de surcroît”… : bonjour le mépris xénophobe. Et CRM ça signifie Crew Resource Management
Question d'un lecteur lamda non spécialiste a commenté :
3 janvier 2015 - 9 h 33 min
Le matériel ne serait-il pas de mauvaise qualité. Les pièces utilisées pour construire ou réparer l’appareil, ne seraient-elles pas des contre-façons bon marché ? Cela expliquerait peut-être l’accident.
Velina a commenté :
3 janvier 2015 - 13 h 03 min
Bonjour, un article intéressant à lire “Non, l’avion d’Air Asia QZ8501 n’a pas pu amerrir” : http://blog-peuravion.fr/2015/01/non-lavion-dair-asia-qz8501-na-pas-pu-amerrir/