La compagnie aérienne Air France a refusé d’embarquer 15 passagers vers les Etats-Unis suite au décret du président américain Donald Trump restreignant immédiatement l'entrée de territoire pour des ressortissants de sept pays musulmans. Elle explique pourquoi elle n’a pas le choix. Comme sa sœur KLM, Swiss et toutes les compagnies aériennes du monde, Air France a été informée le 28 janvier 2017 par le gouvernement des Etats-Unis de nouvelles restrictions d'entrée de territoire applicables sans délai. Elle explique dans un communiqué être tenue de se conformer aux exigences d'entrée sur leur territoire des pays qu’elle dessert, et n’est à ce titre pas autorisée à embarquer, en connaissance de cause, des passagers pour une destination dont l’accès leur est interdit. En procédant de la sorte, Air France ne fait que se conformer aux règles internationales qui régissent le transport aérien, qu’elle est tenue de respecter : elle a ainsi été conduite à ne pas embarquer, sur des vols à destination des Etats-Unis, 15 passagers ressortissants de pays listés par le décret. Toutes les autres compagnies opérant des vols à destination des Etats-Unis ont procédé de la même manière. Air France explique dans un communiqué qu’elle n’a « pas d’autre préoccupation que de protéger ses clients, y compris des conséquences éventuelles d’une arrivée dans un pays dont l’accès leur est interdit, et de limiter autant que possible les désagréments que leur cause la décision des autorités américaines ». Elle ajoute que des dispositifs ont été « immédiatement mis en place » afin d’informer en amont les passagers concernés et d’aider ceux qui le souhaitent à rejoindre leur destination de départ : « aucun d’entre eux n’a été laissé sans aide ». Le décret américain porte sur les ressortissants d’Iran, d’Irak, du Yémen, de Somalie, du Soudan et de Libye pour 90 jours, tandis que les Syriens sont interdits d’entrée jusqu’à nouvel ordre. Environ 200 personnes auraient été bloquées dans les aéroports internationaux du pays selon la Maison Blanche ; des détenteurs de Carte Verte originaires de certains des pays concernés ont finalement été « relâchés », comme par exemple des Syriens à New York-JFK.