La compagnie aérienne Air Caraïbes a mis en service son premier Airbus A350-900 jeudi entre Paris et Pointe-à-Pitre. L’occasion pour le président du directoire Marc Rochet de revenir sur les projets du groupe Dubreuil, y compris pour la low cost French Blue. Livré mardi, l’A350-900 immatriculé F-HHAV de la compagnie française s’est envolé le 2 mars 2017 de sa base à Paris-Orly Sud à destination de l’aéroport de Pointe à Pitre-Guadeloupe Pôle Caraïbes, avec 389 passagers à bord accueillis avec une coupe de champagne – et occupant la totalité des sièges disponibles, 18 en classe Affaires Madras, 45 en Premium Caraïbes et 326 en Economie Soleil. Dès aujourd’hui, le nouvel appareil sera utilisé sur un vol régional de la Guadeloupe vers Fort de France-Aimé Césaire, d’où il repartira vers Orly. Ce vol inaugural « confirme à nouveau la volonté d’Air Caraïbes de proposer aux passagers une nouvelle expérience de voyage entre les Antilles et la Métropole, en y positionnant des avions de dernière génération », explique la compagnie dans un communiqué. Un second A350-900 (immatriculé F-HNET) intégrera la flotte fin mars, apportant ainsi 7% de capacité additionnelle sur le cœur du réseau Paris – Antilles. Le président du Directoire d’Air Caraïbes Marc Rochet s’est exprimé devant les journalistes à cette occasion, voyant dans le premier A350 mis en service en France un symbole de la fin de la « phase durant laquelle le transport aérien était dominé par Air France ». Il précise dans Voyage d’Affaires avoir prouvé avec l’A330 qu’Air Caraïbes pouvait gagner de l’argent avec ses appareils, et que la compagnie « le montrera avec l’A350 » qui est un « formidable outil commercial ». Et annonce un renforcement des dessertes de La Havane et de la Guyane Sur les sept A350 commandés par le Groupe Dubreuil, quatre A350-900 et trois A350-1000, trois sont destinés à la low cost French Blue (deux -900 et un -1000) avec une entrée en service programmée le 1er aout entre Orly et sa base de La Réunion ; cette route sera inaugurée le 18 juin. Parlant d’une « évidence » à propos du futur succès du low cost long-courrier, Marc Rochet affirme dans Tour Mag que la phase de construction et de faisabilité opérationnelle « s'est très bien passée », avant le « rodage » actuel vers Punta Cana (et pour le compte d’Air Caraïbes vers Haïti et San Salvador). Les premiers chiffres de réservations vers et depuis La Réunion sont « très bons », souligne le dirigeant qui promet 60 embauches dans l’île pour des postes d’hôtesses de l’air et de stewards ; pour les pilotes, « nous allons voir ; si des pilotes réunionnais sont intéressés, ils seront les bienvenus ».