La compagnie aérienne Malaysia Airlines va reporter d’un ou deux mois l’arrivée de ses premiers Airbus A350-900 à décembre 2017, mais pourrait bien louer plus d’avions long-courriers l’année prochaine. Les six A350-900 pris en leasing chez Air Lease Corp. par la compagnie nationale malaisienne n’intègreront sa flotte qu’à partir de décembre prochain, a-t-elle annoncé lors de la présentation de ses résultats trimestriels, tous devant avoir été livrés à l’été 2018. Malaysia Airlines envisage du coup d’acquérir « chez Airbus ou Boeing des appareils long-courrier » pouvant entrer en service dès le début de l’année prochaine, « afin d’augmenter ses capacités et d’accroître la qualité de service sur les routes existantes ». Elle n’a pas précisé quel modèle est visé ; sa flotte actuelle comprend quinze A330-300, six A380 pour lesquels la création d’une filiale dédiée aux vols de pèlerinage est en cours, plus 56 Boeing 737-800 (elle utilisait auparavant des 777-200ER). La compagnie de l’alliance Oneworld n’a toujours pas précisé la configuration ou les destinations de ses A350-900, de premières rumeurs faisant état de routes entre sa base de Kuala Lumpur et les aéroports de Tokyo et Auckland (sans doute après des lignes régionales pour la formation des équipages). Une arrivée à Londres serait envisagée pour septembre 2018. Le CEO de Malaysia Airlines Peter Bellew a annoncé une « bonne performance dans un environnement difficile » lors du quatrième trimestre 2016, soulignant l’accélération des réservations « grâce à un focus appuyé sur les voyageurs d’affaires et les offres tout-compris en classe Economie ». Le coefficient d’occupation a progressé de 11 points de pourcentage pendant la période pour atteindre 81% (et même 90% en décembre, mois où elle a été bénéficiaire), sur un trafic en hausse de 5% à 3,8 millions de passagers. La compagnie n’a pas suivi la guerre des prix ; le dirigeant explique au contraire se concentrer sur « le contrôle des coûts », ayant identifié de nouveaux besoins d’économiser en 2017 « pour contrebalancer la force du dollar ».