Emoi de la part des défenseurs des animaux et polémique sur les réseaux sociaux : Grizz, un chien renifleur dédié à la surveillance de l’aéroport d’Auckland en Nouvelle-Zélande, a été abattu par la police, parce que sa présence sur le tarmac empêchait le trafic de s’y dérouler.

L’animal avait échappé à 4h30 heure locale à la surveillance et se baladait sur le tarmac sans que son maître ou les services de secours parviennent à le récupérer. La course-poursuite pour récupérer Grizz et l’amadouer loin de la piste a duré trois heures, de quoi annuler 16 vols internationaux et domestiques, la sécurité au décollage n’étant pas assurée. « Tous les efforts pour capturer le chien étaient épuisés et la compagnie aéroportuaire n'avait pas d'autre choix que de demander à la police de l’abattre », a déclaré Mike Richards porte-parole de l’Avsec, le service de sécurité gouvernemental. « Nous avons tout essayé : de la nourriture, des jouets, d'autres chiens, mais rien n'a marché », a-t-il ajouté, en expliquant qu’il faisait trop sombre et que la zone était trop grande pour trouver rapidement et contenir le chiot.

Grizz, était encore dans un processus de formation de détection d’explosifs sur ce site aéroportuaire néozélandais, dans une étape initiale de socialisation à l’environnement de l’aéroport. Agé de dix mois, il devait théoriquement obtenir son diplôme d’ici six mois.

Le hashtag «#AucklandAirport a buzzé sur Twitter en Nouvelle-Zélande vendredi, avec de nombreux utilisateurs furieux de la réaction des autorités de l'aéroport. « Embarrassée d’être une Kiwi aujourd’hui », twitte ainsi Juliette Banks. « Tuer un chien pour que des vols puissent continuer à l'aéroport d'Auckland. Aucune excuse! Dégoûtant. » Hans Kriek, ambassadeur et défenseur de la cause animal au sein de SAFE a condamné le meurtre, demandant pourquoi l’animal n'avait pas été tranquillisé, d’autant que la chasse de 3 heures, donnait du temps pour aller chercher une arme conforme à ce scénario dans un zoo à proximité. Le porte-parole côté aéroport a indiqué que la question d'un pistolet tranquillisant serait examinée.