La compagnie américaine United, sous le feu des critiques suite à l’éjection brutale d’un passager pour cause de surbooking le mois dernier, refait parler de lui avec une passagère française qui a mis plus de 28 heures pour faire le New York-Paris CDG. Et pour cause, on l’avait laissé embarqué sur un autre vol allant à San Francisco…

La passagère française Lucie Bahetoukilae, ne parlant pas anglais, a pensé qu'elle embarquait bien sur son vol depuis Newark vers Paris. Mais elle a eu une très mauvaise surprise à l’atterrissage, en constatant que l’aéroport était tout autre que celui de Roissy : c’était celui de San Francisco. Elle a expliqué qu’elle était montée à bord de ce vol vers la côte Pacifique des Etats-Unis après avoir montré sa carte d’embarquement. Elle a quand même la surprise de trouver un passager sur le siège dont elle pensait qu’il était le sien. Mais le personnel de cabine arrange l’affaire en lui trouvant une place libre dans l’avion, sans repérer l’erreur.

Mme Bahetoukilae a aussi expliqué ne pas avoir réalisé à l’aéroport de Newark qu’United avait changé le numéro de la porte d’embarquement pour son vol vers la France. En outre, il n’y avait eu aucune annonce en français ni de mail envoyé pour l’en informer. Après avoir parcouru 3000 miles dans la mauvaise direction, Mme Bahetoukilae a dû attendre 11 heures à San Francisco avant qu'elle ne puisse reprendre un vol vers la France. Au total, elle aura fait un voyage de 28 heures au lieu de 7h20 normalement entre Newark et Paris.

Après l'incident, United a dédommagé la passagère tout en indiquant qu'ils étaient en train de « travailler avec leur équipe à Newark pour empêcher que cela se reproduise. »

Rappelons qu’United a multiplié les incidents ces dernières semaines. Début avril, c’était l’éjection brutale d’un passager pour surbooking qui avait enflammé les réseaux sociaux. D’autres incidents ou scandales ou émaillé ces dernières semaines chez United, mettant à mal son image de marque.  Il y a eu d’abord des  jeunes filles en legging refoulées à l’embarquement, un passager de classe Affaires piqué par un scorpion sur l’un de ses vols ou encore la mort inexpliquée d’un lapin géant dans les soutes d’un avion volant entre Londres et Chicago.