Emirates Airlines a décidé de réduire ses fréquences vers l’Angola en raison des difficultés à rapatrier ses revenus gagnés dans ce pays, a fait savoir le président de la compagnie basée à Dubai.

De cinq vols par semaine, Emirates ne vole plus que trois fois par semaine entre Dubai et Luanda (mardi, jeudi et dimanche). « Comme je l'ai indiqué précédemment, la viabilité de nos opérations à Luanda est fortement impactée par des limitations sur le rapatriement de nos ventes accumulés en Angola sur une base quotidienne », a expliqué Tim Clark dans une lettre datée du 9 juillet, à Augusto da Silva Tomas, ministre des Transports de l’Angola. Il indique aussi qu’il va réexaminer sa position pour élargir cette mesure (jusqu’à supprimer tous les vols, suppose-t-on) « si des progrès importants sur le rapatriement de nos fonds ne se fait pas dans les prochains jours ».

Frappé par l'effondrement du prix du pétrole brut, le deuxième plus grand exportateur de pétrole d’Afrique, qui appauvrit ses réserves à un rythme plus rapide pour financer les importations et rembourser la dette publique, souffre de caisses vides.

Emirates, qui dessert la capitale angolaise depuis 2009, met aussi fin à sa coopération avec la compagnie aérienne angolaise TAAG Angola signée en 2014, en vertu de laquelle elle assurait le contrôle opérationnel de la compagnie aérienne pour 10 ans, les deux compagnies coopérant sur les opportunités commerciales sur le continent.