L’atterrissage raté il y a un an à Dubaï d’un Boeing 777-300 de la compagnie aérienne Emirates Airlines n’a pas été causé par une panne technique selon l’enquête des autorités des Emirats Arabes Unis. La responsabilité des pilotes, la météo et les communications de la tour de contrôle sont désormais passées au crible pour expliquer l’accident qui avait entrainé la mort d’un pompier mais d'aucun passager ni membre d'équipage. Le rapport intérimaire de la GCAA (Autorité générale de l’aviation civile) émiratie présenté le 6 aout 2017 est formel : il n’y avait « aucune anormalité dans les systèmes de l’avion ou dans les moteurs » jusqu’au moment de l’accident. « Un très grand nombre de paramètres » ont été testés avec l’assistance de Boeing, précise le rapport, l’appareil souffrant de dommages structurels à l’impact et lors du glissement sur la piste avant d’être entièrement détruit par les flammes. L’autorité cherche désormais à « déterminer et analyser les facteurs de performance humaine » qui ont influencé l’équipage lors de la tentative d’atterrissage puis de go-around, demandée alors que l’appareil se trouvait déjà à très basse altitude (les pilotes avaient confirmé l’altitude de 4000 pieds fournie par la tour). Le train d’atterrissage déjà rentré, le 777-300 n’avait repris que peu d’altitude avant de s’écraser sur le ventre. Selon Emirates Airlines, le commandant de bord et le copilote avaient chacun plus de 7000 heures de vol à leur actif. La GCAA ajoutait hier qu’elle a passé en revue et identifié lors de son enquête « des améliorations pour la sécurité » nécessaires sur la validité des informations météorologiques fournies aux équipages (la théorie des vents cisaillant  avait été évoquée dès le jour du crash), ainsi que sur les communications entre la tour de contrôle et l’équipage. Le 777-300 A6-EMW opérant le vol EK521 entre l’aéroport de Thiruvananthapuram-Trivandrum en Inde et sa base à Dubaï s’était écrasé sur la piste 12L, déclenchant un incendie spectaculaire. Quatre PNC avaient été sérieusement blessés tandis qu’un autre et 21 passagers avaient souffert de blessures légères ; neuf minute après l’immobilisation de l’avion, un pompier avait été blessé mortellement lors de l’explosion d’un réservoir de carburant. Il s’agissait de la première perte de coque d’Emirates Airlines, qui n’a à ce jour enregistré aucun accident mortel. [embed]https://www.youtube.com/watch?v=tl2qmZTQ9Mk[/embed] [embed]https://www.youtube.com/watch?v=gIVncX-lxIg[/embed]