La compagnie aérienne low cost easyJet a étendu son initiative Amy Johnson à l’ingénierie, visant au moins 50% de candidatures féminines parmi les places offertes cette année en apprentissage.  L’initiative « Amy Jonhson Flying » lancée en 2015 par la spécialiste britannique du vol pas cher visait à féminiser la profession de pilote. Mais l’aviatrice était aussi ingénieur, la première en Grande Bretagne à avoir obtenu une license C d’ingénieur au sol, et easyJet a constaté que ce secteur est tout aussi dominé par les hommes : seulement 5% de son département d’ingénierie est féminin, un pourcentage qu’elle entend donc rehausser. Sa flotte de plus 270 Airbus est entretenue par 230 ingénieurs, et quatorze places en apprentissage sont proposées cette année : la low cost voudrait donc que la moitié soit attribuée à des femmes. La formation de deux ans, qui débutera en novembre, est en partenariat avec la division de formation en maintenance aéronautique du Resource Group. Sara Walsh, Fleet Engineer Airframe Systems chez easyJet, explique dans un communiqué que les femmes sont « nettement sous-représentées dans les rôles d'ingénierie » ; elle pense donc qu'il s'agit d'une « excellente initiative pour essayer de réparer l'équilibre. Une carrière dans l'ingénierie des aéronefs est variée et très enrichissante ». Elle souligne au passage que la publicité d’easyJet pour l’initiative « présente des visuels d'une femme ingénieure, et on espère que cela inspirera d’autres femmes à postuler pour le projet », afin d’en encourager davantage à poursuivre des carrières dans une profession traditionnellement masculine. Aidan Kearney, responsable des opérations de maintenance, ajoute : chez easyJet, « nous apprécions la diversité et nous sommes ravis d'étendre l'initiative réussie d'Amy Johnson à notre recrutement en ingénierie. Une carrière en tant qu'ingénieur aéronautique est intéressante et enrichissante, et nous voulons que davantage de femmes apportent leurs compétences à la profession ». A la fin du programme de formation, les apprentis seront diplômés « avec des qualifications reconnues et l'expérience et les compétences nécessaires pour accélérer leur carrière ». Un poste permanent avec un revenu pouvant atteindre 30.000 £ est disponible pour ceux (et donc celles) qui réussissent. EasyJet rappelle que près 12% de ses pilotes sont des femmes (164, dont 62 commandants de bord), contre une moyenne de 3% dans le secteur mondial ; l’initiative Amy Johnson Flying vie désormais à assurer que 20% des cadets seront des femmes à l’horizon 2020. Selon la low cost, le Royaume-Uni a le plus faible pourcentage de femmes dans l’ingénierie en Europe à moins de 10% – quand les leaders la Lettonie, la Bulgarie et Chypre affichent plus de 30%.