La compagnie aérienne American Airlines a mis en service ses premiers Boeing 737 MAX 8, et promis de régler rapidement le bug qui a entrainé la programmation de 15.000 vols sans pilotes dans la deuxième moitié de décembre. Le 29 novembre 2017, la compagnie américaine a déployé pour la première fois en service commercial un des cent Boeing 737 MAX 8 commandés, configurés pour accueillir 16 passagers en Première classe, 30 en Premium MCS (Main Cabin Extra) et 126 en Economie – soit 16 places de plus que dans ses 737-800 (16+30+114). Le monocouloir remotorisé N304RB a effectué une rotation entre la base d’American Airlines à Miami et l’aéroport de New York-LaGuardia, les pilotes Steve Efken et Monica Svensson expliquant à FLightglobal qu’ils avaient trouvé l’appareil « plus silencieux » que son prédécesseur, son cockpit « ressemblant plus à celui d’un Dreamliner ». American Airlines est la deuxième compagnie aux USA à mettre en service le MAX 8, après la low cost Southwest Airlines. La compagnie de l’alliance Oneworld a déjà reçu deux 737 MAX 8, deux autres étant attendus avant la fin décembre. Elle devrait disposer de 20 appareils fin 2018, un nombre inconnu devant être basés à Miami. Ils remplaceront progressivement des Boeing 757-200 et des Airbus A319, puis les McDonnell-Douglas MD80 (les 46 devraient être sortis de flotte fin 2019) et les A320 (les 48 partiront en retraite à partir de 2020). Rappelons qu’American Airlines a pris possession des derniers A319, A320 et A321 commandés, mais attend aussi cent A321neo. Ce renouvellement de la flotte moyen-courrier n’a rien à voir avec le bug informatique qui a frappé les systèmes de American Airlines : ses ordinateurs ont affiché environ 15.000 vols sans pilote attribué entre les 17 et 31 décembre, selon le syndicat Allied Pilots Association (APA) interrogé par le Dallas News. Elle aurait permis à trop de pilotes à la fois de prendre leur solde de congés avant la fin 2017. Dans un communiqué jeudi soir, la compagnie affirme avoir réglé la plupart des cas de vols sans pilotes (« seulement quelques centaines encore », ce que conteste le syndicat), et travailler « avec diligence pour résoudre le problème », via l’appel à des pilotes de réserve et en proposant à d’autres une hausse de 150% du salaire horaire pour se porter volontaire et effectuer certains vols. Aucune annulation de vol n’est prévue sur les 200.000 au programme en décembre, assure American Airlines, qui n'aura probablement pas de mal à faire mieux que Ryanair - il est vrai confrontée  un problème différent.