L’accident à l’atterrissage d’un avion de la compagnie aérienne US-Bangla Airlines lundi à Katmandou a fait au moins 49 morts parmi les 67 passagers et quatre membres d’équipage présents à bord.
Le Bombardier Dash-8 Q400 de la compagnie bangladaise, immatriculé S2-AGU et opérant le vol BS211, était parti de sa base à Dhaka le 12 mars 2018 avec 71 personnes à bord, et se préparait à atterrir à l’aéroport de Katmandou-Tribhuvan sous un orage. Sa première approche a été avortée, puis selon les échanges radio l’équipage a reçu le feu vert du contrôle aérien pour se poser sur la piste 20 ; mais le pilote a répété qu’il était prêt à se poser sur la piste 02 – ce qu’un contrôleur a confirmé. « L’avion n’était pas correctement aligné avec la piste », a indiqué le directeur général de l’aéroport Raj Kumar Chetri, sans expliquer la confusion apparente dans la tour de contrôle. Selon des témoins au sol, l’avion aurait brusquement viré puis aurait survolé deux appareils au sol, « frôlé » la tour de contrôle avant de heurter la piste. L’aéroport a déclaré que le Q400 avait glissé sur environ 300 mètres avant de s’immobiliser sur un terrain de football et s’embraser.
Parmi les 71 personnes à bord du vol BS211 se trouvaient 37 Bangladais, 32 Népalais, un Chinois et un ressortissant des Maldives. Le pilote Abid Sultan a survécu à l’accident selon US-Bangla Airlines, contrairement à la copilote Prithula Rashid décédée à l’hôpital. La plupart des corps sont brûlés, rendant leur identification difficile. Selon la police, 31 personnes ont été sorties des débris de l’appareil, 18 étant déclarées mortes à l’hôpital ; lundi soir, 22 passagers ou membres d’équipage étaient encore en vie. Un des survivants népalais, Basanta Bohra, a raconté au Kathmandu Post que le Q400 « a été violemment secoué avec une forte détonation », et que sa place à la fenêtre lui avait permis de s’extirper de l’appareil en flammes ; il souffre de blessures aux jambes et à la tête.
Les deux boîtes noires du Q400 ont été récupérées. Bombardier a déclaré hier soir dans un communiqué que « tout le monde est profondément attristé par ce tragique événement impliquant un avion Q400. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles de tous ceux et celles qui ont perdu la vie dans cet accident et nos pensées vont vers ceux et celles qui ont survécu ». Son bureau d’enquêtes sur la sécurité aérienne est en communication avec les autorités et « fournira, au besoin, l’aide nécessaire à toutes les autorités ». Il y a plus de 500 avions Q400 en service dans le monde, et la fiabilité de la disponibilité technique l’an dernier « a régulièrement été au-delà de 99,5% », souligne l’avionneur canadien. Depuis 2000, les biturbopropulseurs ont accumulé 8,5 millions d’heures de vol et effectué approximativement 10 millions de décollages et d’atterrissages.
US-Bangla Airlines opère quatre Q400 d’une moyenne d’âge de 17 ans, ainsi que quatre Boeing 737-800 d’un moyenne d’âge de 13,7 ans, et n’avait jamais connu d’accident mortel. Le crash de lundi est celui ayant causé le plus grand nombre de victimes à l’aéroport de Katmandou, le Népal étant régulièrement endeuillé par des crashes d’appareils plus petits comme dans le cas de Sita Air en 2012 (19 morts), d’Agni Air (15 morts) ou de Buddha Air en 2011 (22 morts).
UPDATE: Flight operations at #Kathmandu airport suspended after a passenger aircraft crashes; 67 passengers were on-board pic.twitter.com/8qSELXmaOV
— DD News (@DDNewslive) March 12, 2018
Clo2B a commenté :
13 mars 2018 - 8 h 58 min
La configuration des lieux doit quand même poser un problème spécifique aux contrôleurs aériens :
En cas de brusque changement de temps, contrairement à d’autre pays, il leur est difficile de proposer un aéroport de dégagement aux pilotes, vu que Katmandou possède le seul aéroport International du pays !
Donc, s’ils prennent la décision de fermer l’aéroport, pour des raisons climatologiques, il sont obligés de dérouter l’avion vers l’Inde ou la Chine, ou à la rigueur vers celui de Népalgang, situé au sud du pays, pour des avions ne dépassant pas le gabarit du q400…
Bref, au Népal, la situation des aiguilleurs et des pilotes ne doit pas être très enviable …
Max a commenté :
13 mars 2018 - 10 h 23 min
En effet pour toutes ces raisons . Un entraînement spécifique pour ce terrain est exigé par les DGCA . Indienne et autres . ( regles d emport de carburant aeroport d appui et alternate )
atplhlt a commenté :
13 mars 2018 - 11 h 38 min
Les détails sont sur le site JACDEC :
http://www.jacdec.de/2018/03/12/2018-03-18-us-bangla-dhc-8-400-crashed-on-landing-kathmandu/
et toujours “sous réserve” à ce stade (non officiellement confirmés).