Les destinées d’Air Zimbabwe, la compagnie nationale du Zimbabwe, sont désormais entre les mains du groupe international d’audit et de conseil Grant Thornton Chartered Accountants.
Le groupe a été désigné administrateur intérimaire après la dissolution par gouvernement du conseil d’administration d’Air Zimbabwe, a annoncé le ministre des Transports et des Infrastructures, Joram Gumbo. « Nous avons dû être réalistes et regarder les choses telles qu’elles sont. Nous ne pouvons pas prétendre que les choses sont correctes lorsqu’elles ne le sont pas… Air Zimbabwe a un déficit. Les rapports financiers mensuels montrent que la compagnie aérienne enregistre des pertes énormes allant jusqu’à 2 millions de dollars chaque mois. C’est mauvais, nous ne pouvons plus continuer ainsi », a reconnu le ministre dans une interview à la presse locale.
En proie à des tensions de trésorerie, les sociétés Air Zimbabwe (Pvt) Ltd. et Air Zimbabwe Holdings (Pvt) Ltd ont été mises sous administration provisoire au titre de la loi sur les faillites applicable aux sociétés publiques insolvables. Les autorités zimbabwéennes restent cependant floues sur les conditions de cette administration provisoire par Grant Thornton qui aboutira soit à la liquidation officielle de la compagnie aérienne soit à la mise en place d’un plan de restructuration assorti d’un calendrier d’apurement de la dette.
La compagnie basée à Harare croupit en effet sous une dette abyssale d’environ 300 millions de dollars dont 272 millions sont dus aux entreprises locales et au personnel du fait des plans de compression des effectifs. Elle a licencié près de 200 employés l’année dernière.
Air Zimbabwe dispose actuellement d’une flotte de sept avions dont deux Boeing 767, trois B737, trois MA60 et deux Airbus A320 d’une moyenne d’âge de 25 ans. Pratiquement la totalité de la flotte est clouée au sol pour des raisons techniques. D’antant fleuron de l’aviation zimbabwéenne, la compagnie est aujourd’hui confinée à quelques routes domestiques et une unique liaison internationale vers Johannesburg en Afrique du Sud opérée en Boeing B767-200.
NDR a commenté :
11 août 2018 - 15 h 48 min
Plus besoin d’une Cie maintenant que Grace n’est plus la pour sortir ses shoopings 😀
GREEN777 a commenté :
11 août 2018 - 21 h 54 min
Je me souviens au tout début des années 90 quand un vol Air Zimbabwe faisant Harare/Londres/Paris/Harare ne pouvait repartir de Paris car la compagnie n’avait pas de quoi payer sa facture de carburant. Le PNT demanda alors aux passagers de financer l’achat de carburant! L’avion utilisé était un B707, oui oui un B707!
A cet époque le Zimbabwe n’avait pas encore sombré l’Afrique du Sud n’étant pas totalement officiellement sorti de l’apartheid (même si MANDELA venait d’être libéré)!
GREEN777 a commenté :
11 août 2018 - 21 h 59 min
Il me semble avoir lu su ce site il y a quelque mois que le gouvernement zimbabwéen cherchait des investisseurs pour créer une nouvelle compagnie! Si c’est cela il ne fat pas s’étonner de l’acceptation de la faillite d’Air Zimbabwe compagnie aux avions de 25 ans d’achat moyen et qui utilise encore des B767-200 en 2018 !!!
Passager marron a commenté :
12 août 2018 - 0 h 08 min
Dommages ça a était les fer de lance ilya 30 ans de cela de l’industrie du tourisme au Zimbabwe. Ils avait un excellent services à bord à l’époque. J’ai garderais des très très bon souvenirs de cette compagnie africaine. Triste fin.
Sans préjugés a commenté :
12 août 2018 - 2 h 33 min
La situation actuelle du Zimbabwe n’est pas propice aux affaires,au cours de la décennie 1990 c’était une compagnie avec un réseau courant des villes tels que Londres, Francfort, Bruxelles, Paris, Perth. Avec la réforme agraire des années 2000, les sanctions économiques ont eut raisons sur le tourisme et l’économie . Aujourd’hui faute de devices sur le marché, impossible de régler différents fournisseurs, conclusion les avions cloués au sol .