La compagnie aérienne HOP! Air France a confirmé hier la sortie de flotte d’ici 2020 de tous ses ATR, l’avionneur estimant à environ 100 le nombre d’avions turbopropulsés nécessaires au Japon durant les sept prochaines années.

Lors d’une conférence de presse à Lyon le 21 novembre 2018, le président et directeur général-adjoint de la filiale régionale d’Air France Alain Malka a confirmé l’annonce du mois d’août par Frédéric Gagey. Et il a précisé le calendrier de sortie de flotte des avions turbopropulsés : les six 42-500 (48 sièges, 22,3 ans en moyenne) et deux 72-500 (70 sièges, 7 ans en moyenne) devraient disparaître d’ici la prochaine saison estivale, tandis que les six 72-600 (72 places, livrés entre avril 2015 et mai 2017) resteront en service jusqu’à l’été 2020.

Les turbopropos hérités d’Airlinair seront donc les victimes de la rationalisation de la flotte, qui compte également 24 jets Bombardier CRJ700 et CRJ1000, et 38 Embraer ERJ145, E170 et E190. « Nous avons fait le choix des avions les plus rapides, des jets », a déclaré M. Malka lors de sa conférence de presse, HOP! étant entrée dans une « phase d’industrialisation » impliquant une flotte homogène pour mieux faire face à la concurrence principalement low cost.

Hors de ses hubs dans les aéroports de Paris-Orly et Lyon-Saint Exupéry, la compagnie régionale va en outre réorganiser la flotte afin que chaque base n’accueille qu’un seul type d’appareil. Ce qui devrait faciliter la maintenance et les changements d’équipages, a ajouté le dirigeant. HOP! utilise également des Airbus A320 sur certaines routes, mais ils sont opérés par Air France.

ATR a de son côté profité de la venue au Japon de son nouveau président exécutif Stefano Bortoli pour remettre à jour ses prévisions de vente dans l’archipel : environ 100 avions turbopropulsés y seront nécessaires dans les sept prochaines années, pour remplacer la flotte existante et ouvrir de nouvelles routes régionales pour répondre au développement du tourisme. « La connexion de petites communautés isolées, l’augmentation du tourisme local et le nombre de vols vers des sites du patrimoine mondial, ainsi que la célébration de deux grands événements sportifs mondiaux, vont stimuler les voyages régionaux au Japon », a déclaré M. Bortoli, qui voit dans les turboprops « l’outil idéal pour offrir une connectivité à l’échelle du pays ».

Japan Air Commuter, filiale de Japan Airlines, a reçu fin octobre son sixième ATR, un 72-600 (le 1500eme appareil livré par l’avionneur) venant rejoindre cinq 42-600 ;  elle exploite aussi trois Bombardier Dash-8 Q400 et six Saab 340B. La première livraison d’ATR au Japon remonte à aout 2015, quand Amakusa Airlines avait pris possession d’un 42-600. « Le Japon, marché où évolue une centaine d’appareils régionaux (parmi lesquels une cinquantaine de turbopropulseurs vieillissants), nous offre des opportunités commerciales exceptionnelles », soulignait alors ATR.

ATR : clap de fin chez HOP!, espoir au Japon 2 Air Journal