Deux aéroports de Londres, Heathrow et Gatwick, ont dépensé plusieurs millions de livres en défense anti-drone de type militaire, suite à l’irruption en décembre de drones civils dans l’enceinte de Gatwick qui avait perturbé les voyages de 140.000 personnes.

Les deux plateformes londoniennes ont confirmé l’information du quotidien The Times du 3 janvier, une porte-parole de Gatwick évoquant l’acquisition « pour plusieurs millions de livres » d’équipement militaire pour faire face à cette nouvelle menace. L’aéroport Gatwick avait du fermer sa piste à plusieurs reprises entre le 19 et le 21 décembre 2018, ce qui avait entrainé l’annulation d’un millier de vols en pleins départs de vacances. A Heathrow, un porte-parole cité par la presse locale souligne que la sécurité des passagers et des collègues « reste en haut de la liste de nos priorité. Travaillant de près avec les autorités concernées y compris la police métropolitaine, nous recherchons constamment les technologies les meilleures pour faire face à la menace des drones ». Aucun des deux aéroports ne s’est exprimé sur la solution retenue.

D’après la BBC, la Royal Air Force a retiré « capacités militaires » déployées depuis l’incident à l’aéroport de Gatwick. L’armée de l’air n’a pas non plus confirmé quelle technologie était employée, la plupart des experts pensant selon The Times au « Drone Dome » israélien. Il permet de détecter et brouiller les communications entre un drone et son opérateur, quatre radars permettant une détection à 360 degrés afin d’identifier et de suivre les cibles sur un rayon qui atteindrait plusieurs kilomètres.

Le ministre des Transports britannique Chris Grayling a rencontré hier les chefs de la police, de l’aviation et de la défense pour discuter du problème des drones dans les aéroports. Le ou les responsables des incidents n’ont toujours pas été arrêtés selon la police du Sussex où se trouve Gatwick, le couple interpellé ayant été relâché.

Drones : les aéroports de Londres s’équipent chez les militaires 1 Air Journal