L’aéroport de Paris-Charles de Gaulle devrait déployer au printemps un nouveau dispositif anti-drones, développé par Thales avec ADP et la Direction nationale de la sécurité aérienne (DNSA). 

Après le chaos causé par l’apparition de drones en décembre à Londres-Gatwick, et dans une moindre mesure à Heathrow et à Newark-Liberty, le gestionnaire des aéroports parisiens préfère prévenir que guérir. Selon Les Echos, un nouveau dispositif est en test dans la base de Brétigny, et devrait faire ses premiers pas à l’aéroport Charles de Gaulle au mois de mai. Avec pour objectif de détecter les drones jusqu’à 7 kilomètres de la plateforme ; une distance nécessaire pour disposer d’un préavis suffisant pour décider de l’action à suivre avec ces appareils devenus « partie intégrante de ce qu’on pourrait appeler le paysage urbain », précise le directeur général exécutif d’ADP Edward Arkwright.

Aujourd’hui, les radars classiques « permettent de détecter un drone à une distance de trois kilomètres. Nous nous sommes fixés pour objectif de pouvoir les détecter, avec des radars holographiques, à une distance d’au moins sept kilomètres. Mais dans le cas d’un engin volant à 60 km/h, cela ne laisse que quelques minutes pour décider quoi faire », y compris leur neutralisation précise le dirigeant aux Echos.

La chasse aux drones n’est pas une nouveauté pour Roissy : ADP et la DSNA avaient annoncé en juin 2017 le lancement du projet Hologarde, intégrant 3 technologies (radar holographique, radiofréquence et vidéo HD) au sein d’un centre de commande unique pour détecter les intrus à 5 kilomètres. Initialement évalué au Bourget lors du Salon de l’aéronautique, il avait été testé en mars dernier à CDG. Ce genre de prévention reste toutefois rare dans les aéroports, même si ceux de Londres dépensent plusieurs millions de livres en défense anti-drone de type militaire.