La compagnie aérienne Kenya Airways n’exclut pas de quitter l’alliance SkyTeam pour se concentrer sur ses différentes coentreprises, même si aucune décision n’est prise.

Après China Southern Airlines en Chine, l’alliance menée entre autres par Air France-KLM et Delta Air Lines pourrait perdre un autre membre, cette fois en Afrique. C’est du moins une possibilité qu’envisage Sebastian Mikosz, CEO de Kenya Airways dans un entretien accordé à ATW. La compagnie basée à l’aéroport de Nairobi « profite pleinement de ses coentreprises », a déclaré le dirigeant, dont celle signée en 1995 avec KLM et qu’a rejointe Air France l’année dernière, et ce principe de fonctionnement garantit « une coopération plus étroite » que celle offerte par les alliances.

Le CEO pèse encore les avantages et inconvénients qu’engendrerait un tel départ, rappelant toutefois que les coentreprises « sont très axées sur le marché et permettent de rivaliser avec un membre de l’alliance », bien que cela ne se produise pas actuellement ; il peut donc être « plus avantageux que la compagnie aérienne soit indépendante des alliances ». Avant de préciser que quitter SkyTeam, dont le nombre de membres est probablement « insuffisant », ne signifie pas qu’il chercherait à en rejoindre une autre…

Rappelons que Kenya Airways a signé en décembre un partenariat privilégié avec Air Madagascar et Air Austral, aux contours ressemblant à s’y méprendre à ceux d’une JV (la mise en œuvre du PPA est prévue d’ici l’été) ; et qu’Air Mauritius négocie depuis juin dernier une coentreprise avec Kenya Airways justement et South African Airways, qui pourrait se transformer en alliance (avec RwandAir) dès le mois de mars.

Outre Kenya Airways, Air France, KLM et Delta, l’alliance regroupe Aeroflot, Aerolineas Argentinas, Aeromexico, Air Europa, Alitalia, China Airlines (Taïwan), CSA Czech Airlines, Garuda Indonesia, Korean Air, MEA Middle East Airlines, Saudia, TAROM et Vietnam Airlines.

Et si Kenya Airways quittait aussi SkyTeam ? 1 Air Journal