La compagnie aérienne Air France devrait déployer à la fin de l’été son premier Airbus A350-900 initialement entre Paris et Abidjan via Bamako. Elle pourrait finalement disposer des 28 appareils commandés par le groupe Air France-KLM.

A partir du 23 septembre 2019, la compagnie nationale française opèrera six vols par semaine entre sa base à Paris-CDG et les aéroports de Bamako-Modibo Keita et d’Abidjan-Félix Houphouët Boigny, à bord de son premier A350-900 configuré pour accueillir 34 passagers en classe Affaires (1+2+1), 24 en Premium et 266 en Economie (324 sièges). Les départs à bord du nouvel avion seront alors programmés selon Airlineroute tous les jours sauf jeudi à 10h10 pour arriver à 13h50 dans la capitale du Mali, en repartir à 15h00 et se poser à 16h35 ; l’A350-900 quittera la Côte d’Ivoire à 18h50 puis Bamako à 22h50 pour se poser le lendemain à 6h10 à Paris. Air France est en concurrence avec Corsair International vers les deux villes africaines, et avec Aigle Azur vers Bamako.

L’A350-900 de la compagnie de l’alliance SkyTeam est aussi apparu selon la même source sur une rotation unique entre Paris et Séoul en Corée du Sud, prévue le 20 mars 2020 ; ces annonces sont susceptibles de modification une fois qu’elle aura un calendrier plus précis des livraisons. Air France attend officiellement 21 des 28 A350-900 commandés fermes par le groupe franco-néerlandais (avec des options et droits d’achat pour jusqu’à 60 appareils de la famille XWB) ; trois sont livrables dès cette année, a déclaré la directrice générale Anne Rigail dans un entretien accordé au Point, soulignant que l’A350 « sera le cœur de notre flotte aux côtés du 777 ». Elle rappelle que les premiers appareils seront aménagés selon le design de Joon, la filiale à coûts réduits sur le point de disparaître, en raison des commandes déjà passées aux sous-traitants. Le choix des premières destinations, « des vols d’environ six heures courts par rapport au potentiel de l’avion », permettra à Air France de « multiplier les rotations pour accélérer la formation des navigants et des équipes au sol », précise encore Anne Rigail qui ne « veut toutefois éviter de tomber dans l’excès de vols Paris-Londres ou Paris-Lyon réalisés lors de la mise en ligne du Boeing 787, ce qui consomme un cycle pour seulement une heure de vol ».

La directrice d’Air France n’a en revanche pas commenté la rumeur qui court depuis quelques semaines sur la répartition des nouveaux avions dans la flotte du groupe : les 28 A350-900 seraient tous déployés aux couleurs françaises, y compris les sept figurant toujours au nom de KLM dans les listings d’Airbus (la compagnie néerlandaise avait reporté leur livraison à 2021 en aout dernier), tandis que les 787 Dreamliner encore en commande rejoindraient tous la flotte de la compagnie basée à Amsterdam. Air France a à ce jour mis en service sept 787-9 (en 30+21+225), tandis que KLM en opère treize (en 30+48+216) ; cette dernière doit en outre recevoir cet été le premier des huit 787-10 de 344 sièges commandés par le groupe. Fin mars, Air France-KLM prévoyait encore de remettre deux 787-9 supplémentaires à la compagnie française, et l’arrivée de six A350-900 au total d’ici fin 2020.

L’A350 d’Air France d’abord en Afrique 1 Air Journal

On retiendra d’autre part que l’A350XWB a finalement reçu sa certification de  type au Japon, alors que le premier des 18 A350-900 commandés par la compagnie nationale japonaise (plus 13 A350-1000), entré en FAL à Toulouse à la mi-février, doit entrer en service le 1er septembre entre les aéroports de Tokyo-Haneda et Fukuoka.

L’A350 d’Air France d’abord en Afrique 2 Air Journal