La compagnie aérienne TUI fly Belgium lancera cet été six nouvelles liaisons vers le Maroc, reliant Paris à Oujda et Rabat, ainsi que Madrid et Alicante à Casablanca et Nador. Entre Brexit et immobilisation des 737 MAX, le Groupe TUI passe un moment difficile sur le plan financier.

Après les nouveautés dévoilées en décembre entre la France et le Maroc, l’ex Jetairfly continue de développer son réseau. A partir du 1er juillet et jusqu’au 1er octobre 2019, elle proposera un vol tous les lundis entre Paris-CDG et l’aéroport d’Oujda-Angads, opéré en Boeing 737-700 de 148 sièges ou en 737-800 de 189 places. Les départs sont programmés à 8h10 pour arriver à 10h15, les vols retour quittant le Maroc à 10h50 pour se poser à 14h55. Sur cette route qui s’ajoute à celle déjà opérée depuis Orly, TUI fly Belgium sera en concurrence avec ASL Airlines France (CDG), Royal Air Maroc (Orly) et Transavia France (Orly).

Du 3 juillet au 3 octobre, Paris-CDG sera également reliée à Rabat-Salé par la compagnie belge, avec des vols mercredi (départ à 14h45, retour de la capitale marocaine à 17h25) et jeudi (départ à 23h00, retour le vendredi à 2h). TUI fly Belgium relie déjà les deux capitales au départ d’Orly, face à Air France (CDG) et la RAM (Orly). Elle propose en outre à Roissy des lignes vers Agadir, Casablanca, Marrakech et Rabat, plus Palma de Majorque et Malaga.

En Espagne justement, l’aéroport de Madrid-Barajas Adolfo Suarez sera relié à partir du 10 juin à Casablanca-Mohammed V deux fois par semaine selon Airlineroute, face à Iberia et Royal Air Maroc, plus Air Europa dès le mois prochain. L’aéroport de Nador sera relié à Madrid sur le même rythme à partir de la même date, sans concurrence. Enfin TUI fly Belgium reliera les deux villes marocaines à Alicante-Elche dès le 7 juin, avec chaque fois deux rotation hebdomadaires sans concurrence. La compagnie ne proposait aucune ligne vers la capitale espagnole, alors qu’elle est déjà présente à Alicante au départ d’Anvers, Bruxelles, Charleroi, Liège et Ostende.

Ce développement du réseau intervient alors que le Groupe TUI, premier voyagiste européen, vient de révéler des résultats semestriels négatifs, avec en particulier une augmentation de 77% de la perte sous-jacente (underlying EBITA), qui passe de 169,7 à 300,6 millions d’euros. Le chiffre d’affaire du groupe a gagné 1,7% par rapport au même semestre 2017-2018, mais sur le dernier trimestre il recule de 1,4%. Pour le seul segment Markets & Airlines, la perte sous jacente se creuse de 32,3% sur le semestre, y compris -35,8 % sur le seul dernier trimestre ; c’est ce segment « reflétant la faiblesse de la demande » qui est mis en avant dans le rapport du TUI Group. « Comme prévu », la baisse du résultat du premier semestre de Markets & Airlines reflète « l’impact de la vague de chaleur de l’été 2018 et des surcapacités en Espagne du fait du déplacement de la demande vers la Méditerranée orientale ; l’incertitude persistante liée au Brexit, ainsi que des comparatifs particulièrement solides pour les pays nordiques au premier semestre de l’année dernière ». De plus, ces résultats incluent « l’impact initial de la mise au sol du 737 MAX qui a commencé à la mi-mars, et le calendrier reculé de Pâques cette année ». Mais le groupe souligne aussi que ses positions « fortes » sur les marchés et les compagnies aériennes « sont un facteur important de la réussite de notre modèle intégré, avec une forte clientèle et des parts de marché dominantes. C’est ce qui aide à générer le rendement élevé de nos investissements dans Holiday Experience ».

TUI fly Belgium : 6 routes vers le Maroc depuis CDG et l’Espagne 1 Air Journal