La compagnie aérienne low cost easyJet transfèrera à Pau l’ensemble des lignes proposées à Biarritz, dont l’aéroport fermera durant le G7 du 23 au 26 aout. Elle redoute déjà les perturbations de vols cet été, et a multiplié le nombre d’avions placés en réserve pour minimiser les retards.

Comme l’hiver dernier quand l’aéroport de Biarritz-Pays Basque avait fermé pour cause de travaux sur la piste, la spécialiste britannique du vol pas cher transfèrera lors du G7 l’ensemble de ses activités vers Pau-Pyrénées. Les vols y seront donc assurés vers et depuis huit des destinations d’easyJet : Paris-CDG, Lille, Lyon, Nice, Bâle-Mulhouse, Berlin-Tegel, Londres (Gatwick et Luton). Le Biarritz – Bristol, qui sera inauguré le 2 juillet, n’est pas affiché à Pau durant le weekend du G7.

EasyJet a confirmé dans la presse locale que les passagers peuvent combiner des vols vers Pau durant le sommet et des retours de Biarritz après sa clôture, et vice-versa. L’aéroport Pyrénées a de son côté annoncé que ses parkings seront gratuits pour l’ensemble des passagers voyageant du 23 au 26 aout (aller et retour). Ces passagers doivent prendre un ticket à l’entrée du parking et se présenter au comptoir d’information à leur retour, munis de leur ticket d’entrée, d’une carte d’embarquement aller-retour et d’une pièce d’identité.

La low cost se prépare d’autre part à de nouveaux retards de vol durant la période de pointe estivale, échaudées par 2018 quand des problèmes allant des grèves du contrôle aérien à la saturation des aéroports ont entrainé des perturbations massives dans le ciel européen. « Nous nous préparons depuis des mois », a déclaré à ATW Thomas Haagensen, directeur général d’easyJet Europe. Le nombre d’Airbus « de rechange » a été doublé à 14, a-t-il précisé, les horaires ont été ajustés, et le temps de rotation l’après-midi a été allongé. Et de rappeler que les remboursements de passagers ont coûté à easyJet 78 millions d’euros « pour des choses qui ne sont pas sous notre contrôle ».

Thomas Haagensen a aussi évoqué d’autres surjet lors de cet entretien, dont le Brexit qui ne devrait pas avoir de conséquence si la sortie du Royaume Uni se fait sans accord : « peu importe », déclare-t-il puis que 136 A319 et A320 ont déjà été transférés du registre britannique à celui en Autriche d’easyJet Europe – de même que les licences de pilotes, d’hôtesses de l’air et de stewards, et des pièces détachées. Et si des avions supplémentaires « sont nécessaires pour étendre les destinations et les fréquences, ils seront immatriculés en Autriche », a assuré le dirigeant.

EasyJet : détour à Pau, perturbations redoutées 1 Air Journal