La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle va revendre ses actifs bancaires pour environ 222 millions d’euros, une rentrée d’argent qui fera du bien à ses finances. Elle compte se recentrer sur ses activités de transporteur aérien.

La spécialiste norvégienne du vol pas cher a annoncé le 19 aout 2019 la vente de la totalité de ses actions dans Norwegian Finans Holding (NOFI), pour un total de 2,2 milliards de couronnes qui s’ajouteront aux 3 milliards déjà levés en janvier via une augmentation de capital. Pour un gain total nettement supérieur à la perte d’exploitation subie en 2018, soit 3,8 milliards de couronnes. La nouvelle transaction aura selon Norwegian « un effet net de trésorerie de 934 millions de couronnes norvégiennes », et un « effet positif » de 196 millions de couronnes sur les capitaux propres par rapport au 30 juin. Norwegian est le premier actionnaire de NOFI avec 17,5% du capital, devant d’autres investisseurs privés et institutionnels ; une partie de la transaction a déjà été effectuée, le reste devant être officialisé le 26 aout.

La vente des actions de NOFI « s’inscrit dans la stratégie de Norwegian visant à renforcer notre cœur de métier dans le transport aérien, et à nous concentrer sur la transition de la croissance vers la rentabilité », a déclaré dans un communiqué Geir Karlsen, CEO par intérim de la low cost depuis le départ de son fondateur Bjorn Kjos le mois dernier.

Rappelons qu’entre la hausse des prix du carburant, les ennuis de flotte (Boeing 737 MAX cloués au sol, problèmes de moteur des 787 Dreamliner) et surtout une expansion très (trop ?) rapide sur le transatlantique, les comptes de Norwegian sont passés dans le rouge, avec une perte de 400 millions d’euros l’année dernière et des recapitalisations successives. Ce qui l’a forcée à changer de stratégie en 2018 pour se concentrer sur sa rentabilité. « Gérer une entreprise rentable et accroître la valeur de l’entreprise au profit des actionnaires, des clients et des employés seront des éléments clés pour le CEO à l’avenir », précisait le mois dernier le président de Norwegian Niels Smedegaard, qui veut s’assurer que la low cost est « bien préparée et bien placée pour faire face aux marchés instables et aux événements imprévus ». Les résultats financiers du deuxième semestre allaient d’ailleurs déjà « dans le bon sens », au prix en particulier d’une forte réduction de l’offre transatlantique.

Norwegian se donne de l’air 1 Air Journal

©Chicago-O’Hare Airport