L’Aéroport de Strasbourg et La Poste proposent Tripperty, un service de garde d’objets prohibés en cabine qui pourront être récupérés en consigne ou par voie postale.

Depuis le 1er octobre 2019, Strasbourg-Entzheim et le Groupe La Poste ont mis en place le nouveau service Tripperty qui offre la possibilité aux voyageurs de demander la garde ou la réexpédition de leurs objets interdits en cabine. Retenus aux contrôles d’inspection filtrage, ils peuvent maintenant être récupérés par les passagers, soit par courrier, soit à la consigne de l’aéroport. Un passager sur 400 se voit retirer des objets interdits à bord avant de prendre l’avion ; en 2018, près de 1200 objets ont été confisqués au départ de l’Aéroport de Strasbourg, selon le communiqué de son gestionnaire.

Né du rapprochement d’une équipe d’intrapreneurs du Groupe La Poste et des équipes du programme Innovation Hub du Groupe ADP, le nouveau service Tripperty démontre “la capacité à innover entre grands groupes pour développer une innovation d’usage au plus près d’un besoin concret des passagers”. Comment ça marche ? Aux contrôles de sûreté, lorsque les objets prohibés en cabine sont retenus, les passagers ont désormais la possibilité grâce au service Tripperty de les récupérer en consigne au service accueil de l’aéroport, ou de les faire expédier par voie postale. L’objet est alors placé dans un emballage et en échange, le passager reçoit un récépissé et une notice expliquant la procédure à suivre pour le récupérer. Après le passage au contrôle de sûreté, le passager choisit sur l’application www.box.tripperty.com les modalités de récupération de l’objet après avoir saisi le numéro correspondant à son colis. Celui-ci peut être mis à disposition à la consigne de l’aéroport pendant deux semaines (10€) ou expédié par voie postale (20€ en France – 27€ en Europe – 40€ à l’international).

Chaque année des centaines d’objets doivent ainsi être abandonnés avant l’embarquement, les mesures de sûreté n’autorisant pas l’emport à bord d’un avion d’articles prohibés. Ces derniers étaient jusqu’à présent stockés puis détruits. Ainsi en 2017, 14 tonnes d’objets interdits à bord ont été saisis à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, « parmi lesquels un grand cru de Bordeaux, une épée en bois et un embrayage de voiture. Voilà de quoi contrarier un début de voyage quand il s’agit d’objets à forte valeur sentimentale ou pécuniaire ». Selon une récente étude IATA, l’un des principaux points de crispation dans le parcours passager réside en effet dans le fait de se voir retirer un objet lors des contrôles avant l’embarquement.

L’équipe Tripperty est lauréate de l’édition 2015 du concours « 20 projets pour 2020 », initiative offrant la possibilité à chaque postier de proposer des projets innovants de nature à développer de nouvelles activités ou services. Situé à 12 km de Strasbourg, capitale de l’Europe, l’aéroport Entzheim est une plate-forme aéroportuaire internationale qui accueille chaque année près d’1,3 million de passagers. L’aéroport accueille 15 compagnies aériennes et propose plus de 50 destinations nationales et internationales.

Objets interdits en cabine : une solution à Strasbourg 1 Air Journal