L’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB), qui s’est engagé, en 2010, dans le programme Airport Carbon Accreditation pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, vient d’obtenir la certification de niveau 3 (ACA 3).
La plateforme a réduit de 40% ses émissions de CO2 brutes depuis 2010. Une évolution qui traduit l’engagement d’ATB dans le programme Airport Carbon Accreditation (ACA), lancé par le Conseil international des aéroports (ACI) EUROPE.
En cette fin d’année 2019, le passage du niveau 2 au niveau 3 récompense le succès d’une démarche collective. Pour franchir ce cap, le programme ACA exige en effet une réduction des émissions des activités du gestionnaire, mais prend également en compte celles de toutes les activités de la plateforme : avions, assistance en escale, commerces, loueurs de voitures, taxis, ainsi que les émissions liées à l’accès des passagers à l’aéroport et les déplacements domicile-travail des 4500 employés de la plateforme. Air France, SASCA et Aviapartner comptent parmi les partenaires qui ont fait évoluer leurs pratiques, pour réduire les émissions inhérentes à leur activité.
Sur les zones où évoluent les avions, des actions ont également été menées par les entreprises engagées dans le club « Aéroport zéro Emission ». Il en va ainsi du recours moins fréquent aux APU (les moteurs auxiliaires utilisés pendant l’escale) au profit d’une alimentation électrique, ou du remplacement des appareils thermiques gravitant autour des avions par des modèles électriques : aujourd’hui, près de 75% des engins utilisés à proximité des avions sont alimentés à l’électricité.
« Sur son périmètre, ATB a réduit de 40% ses émissions en 9 ans, alors que le nombre de passagers augmentait de 50% dans le même temps ! Ce résultat est le fruit d’une politique volontariste : l’achat d’électricité à 100% d’origine renouvelable, une flotte de véhicules électriques, la suppression d’une chaudière au fuel, la rénovation de chaudière gaz à condensation ou encore la rénovation énergétique des bâtiments (éclairage à LED, isolation, amélioration de la programmation, etc.). Au travers de l’Airport Carbon Accreditation niveau 3, ATB renforce son rôle de leader territorial pour un développement durable du transport aérien », déclare Philippe Crébassa, président du directoire d’ATB.
St.-Ex. a commenté :
4 décembre 2019 - 18 h 21 min
Cette certification ressemble à du “green washing”. En effet comment l’aéroport de Toulouse peut-il essayer de faire croire qu’il cherche à réduire ses émissions polluantes alors que ces dernières années il a ouvert grand les bras aux compagnies “bas-coûts/bas-prix”. Elles ont multipliées leurs vols (Toulouse atteint 10 millions de passagers et a dépassé Marseille !) donc ont accru les pollutions de manière remarquable… c’est une des conséquences de la gestion désastreuses de l’actionnaire chinois aux commandes depuis 5 ans. Le récit, “L’empreinte du Dragon” de Jean Tuan chez C.L.C. Editions, évoque les dessous de cette privatisation ratée. Une lecture édifiante.