L’agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a recommandé aux compagnies aériennes européennes d’éviter de survoler l’Iran « jusqu’à nouvel ordre », à la suite du crash d’un Boeing 737-800 d’Ukraine International Airlines abattu par erreur, qui a fait 176 morts mercredi près de Téhéran.

« En se fondant sur toutes les informations disponibles, la recommandation dans les conditions de sécurité actuelles est que le survol de l’Iran à toute altitude devrait être évité jusqu’à nouvel ordre, par mesure de précaution », a déclaré hier l’AESA dans un communiqué.

La plupart des compagnies aériennes internationales avaient déjà modifié leurs plans de vols dans la région en début de semaine, avec l’escalade militaire entre l’Iran et les Etats-unis. Dès mardi, soit un jour avant le crash d’Ukraine International Airlines, « Air France a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tout survol des espaces aériens iranien et irakien. Les plans de vols sont ajustés en temps réel en fonction des décisions des autorités françaises et régionales, partout dans le monde, afin d’assurer le plus haut niveau de sécurité des vols », a confirmé un porte-parole de la compagnie française à l’AFP.

Les autres compagnies européennes (KLM, Lufthansa, SWISS, LOT Polish, etc.), ainsi que Qantas, Air Canada, Aeroflot et aussi les compagnies asiatiques (Vietnam Airlines, Singapore Airlines, Malaysia Airlines, China Airlines, Air India, etc.) survolant la région en ont fait de même cette semaine. Dès mardi également, l’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a interdit aux avions civils américains le survol de l’Irak, de l’Iran et du Golfe. Parmi les grandes compagnies internationales, seules Turkish Airlines et des compagnies arabes continue à survoler les espaces aériens iranien et irakien.

Crash Ukraine International Airlines : l'EASA recommande d'éviter l'espace aérien iranien 1 Air Journal

Trajet du vol 752 Ukraine International Airlines ©Flightradar24