Un collectif de défense de l’environnement ont déposé, mardi dernier, un recours au Tribunal administratif niçois contre le projet d’extension du terminal 2 de l’aéroport Nice-Côte d’Azur.
Au nom de la sauvegarde de l’environnement, le Collectif citoyen 06, des citoyens niçois et des associations de défense de l’environnement (FNE PACA, FNE Alpes Maritimes, CAPRE 06) demande l’annulation du permis de construire accordé le 13 janvier dernier par la préfecture des Alpes-Maritimes.
Soutenu par le maire LR de Nice Christian Estrosi et les acteurs économiques de la région, le projet d’extension du Terminal 2 (25.000 m² supplémentaires) devra permettre de porter la capacité de l’aéroport niçois à 18 millions de passagers par an. Il inclut la construction d’un nouveau hall d’enregistrement, d’une zone de tri des bagages, et de salles d’embarquement supplémentaires.
«Nous voulons que les travaux soient suspendus immédiatement“, déclare à l’AFP Thierry Bitouzé, un cadre de grande entreprise qui anime le Collectif citoyen 06 avec l’ancien pilote de ligne Airy Chrétien. «On veut nous faire croire que c’est juste un petit bâtiment d’aérogare qu’on agrandit alors que dans le dossier il y a en perspective la création d’un troisième terminal, d’un grand parking et même d’un dépôt de kérosène de cinq millions de litres en bordure de Nice“, souligne-t-il.
Il dénonce la façon dont le projet a été “saucissonné” en plusieurs parties pour éviter une concertation nationale, obligatoire à partir d’un certain seuil devant la Commission nationale du débat public (CNDP), comme c’était le cas pour le projet de Notre-Dame-des-Landes. «C’est un subterfuge. En réalité, c’est un très grand projet qui n’a qu’un objectif : provoquer la hausse du nombre de passagers de 56 % d’ici 2030. On est déjà en sur-tourisme et ils veulent autant de touristes toute l’année que pendant l’été, une aberration !», dit-il.
Pour appuyer leur recours, les opposants citent la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) qui a rendu un avis «défavorable» en juillet dernier, avant le feu vert préfectoral : «L’autorité environnementale relève des insuffisances significatives sur la prise en compte des thématiques gaz à effet de serre, qualité de l’air, nuisances sonores liées à l’accroissement prévisible du trafic aérien. Il manque une justification acceptable de l’extension du terminal alors qu’aucune modification (stationnement, pistes, trajectoires) n’est envisagée sur l’aménagement du trafic aérien lui-même.»
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