Le Tribunal administratif de Nice a validé hier le projet d’extension de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, rejetant un recours déposé par un collectif d’associations de défense de l’environnement.

« La légalité de ce projet doit être appréciée, en particulier, au regard des seules incidences directes ou indirectes sur son environnement », a estimé le juge des référés, pour qui toutes les objections légales ayant trait aux effets du trafic aérien sur le réchauffement climatique, la biodiversité ou encore la santé publique ne sont pas recevables.

« Il ne résulte d’aucun élément concret soumis à l’instruction que le permis de construire litigieux, délivré par le préfet des Alpes-Maritimes, serait entaché d’un détournement de pouvoir ou de procédure », a aussi estimé le juge, dans une ordonnance rejetant la requête de suspension du projet demandée par quatre associations (France Nature Environnement Provence Alpes Côte d’Azur, FNE Alpes-Maritimes, Capre 06 et le Collectif citoyen 06).

En 2019, 14,5 millions de passagers ont embarqué ou débarqué depuis l’aéroport niçois, qui dès lors avait dépassé sa capacité d’accueil maximale (14 millions). Son gestionnaire, Groupe Aéroports de la Côte d’Azur, estime que la plateforme devrait dépasser les 18 millions de passagers en 2023 et 21 millions en 2030, soit huit millions de plus qu’en 2019, d’où l’extension nécessaire du terminal 2 comprenant la construction de six salles d’embarquement avant l’été 2021, une salle d’enregistrement des bagages en 2022 et une autre de livraison des bagages en 2023. Le projet a obtenu en janvier dernier le permis de construire accordé par la préfecture des Alpes-Maritimes.

Face aux associations écologistes, Groupe Aéroports de la Côte d’Azur rappelle que « l’aéroport Nice-Côte d’Azur a été le premier aéroport de France à avoir atteint la neutralité carbone. Il est aussi le moins émissif par passager au niveau national et le premier à s’être engagé à ne plus émettre un seul gramme de CO2 d’ici 10 ans, sans recours à la compensation. Le projet d’adaptation du terminal 2 était donc dès l’origine intégré à sa stratégie zéro carbone, participant ainsi, à sa mesure, de la nécessaire réponse à l’urgence climatique ».

Privatisé en 2016, l’aéroport niçois est contrôlé par un consortium associant la société italienne Atlantia (ex-Autostrade, filiale du groupe Benetton et gestionnaire de l’aéroport de Rome), EDF Invest et Monaco.

Nice-Côte d'Azur : la justice valide l'extension du terminal 2 1 Air Journal

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