Le Conseil de l’Union européenne (UE) a voté hier la suspension des règles sur les créneaux horaires aéroportuaires jusqu’en octobre afin d’aider les compagnies aériennes durement affectées par la crise du coronavirus et d’éviter les vols à vide.

Le Conseil, institution représentant les Etats membres, a adopté cette dérogation aux règles européennes qui obligent les compagnies aériennes à utiliser au moins 80% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage pour pouvoir les conserver l’année suivante.

Cette mesure «contribuera à atténuer le lourd impact économique que subissent les compagnies aériennes et leur apportera une certaine sécurité pendant toute la saison d’été», a déclaré le ministre croate des transports, Oleg Butkovic, dont le pays assure actuellement la présidence semestrielle de l’UE, dans un communiqué. Cette suspension, proposée par la Commission, avait été votée déjà le 26 mars par le Parlement européen. Elle était réclamée par les compagnies aériennes, confrontées à une chute spectaculaire du trafic en raison de la pandémie de coronavirus, afin d’éviter d’avoir à faire voler des avions à vide pour garder leurs créneaux.

La dérogation s’appliquera du 1er mars au 24 octobre et, de manière rétroactive, du 23 janvier au 29 février pour les vols entre l’UE et la Chine ou Hong Kong, précise le Conseil. Le 23 janvier correspond à la date de fermeture du premier aéroport par les autorités chinoises. Le Conseil précise que si la situation perdure, «la mesure pourra rapidement être prolongée par un acte délégué de la Commission». L’UE avait déjà eu recours à de telles dérogations après les attentats du 11 septembre 2001, lors de l’épidémie de Sras en 2003 et la crise financière en 2009.

L'UE met un terme aux créneaux aéroportuaires et les vols à vide 1 Air Journal

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