L’Emirat de Dubaï s’engage à investir tout l’argent nécessaire pour maintenir à flot la compagnie aérienne Emirates Airlines, le premier transporteur international au monde étant mis à mal par la pandémie de coronavirus.

Aucun montant n’a été mentionné le 31 mars 2020 par le prince héritier Hamdan bin Mohammed bin Rashid al Maktoum, mais le ton donné dans ses messages sur les réseaux sociaux est clair : l’injection de capital dans la compagnie aérienne détenue à 100% par l’émirat sera au niveau nécessaire pour assurer sa survie. Le gouvernement de Dubaï « s’engage à soutenir pleinement Emirates en ce moment critique et va injecter des capitaux dans la compagnie », a déclaré le prince. Le transporteur national « a fait de Dubaï une plaque tournante mondiale du transport aérien et a une grande valeur stratégique, étant l’un des principaux piliers de l’économie de Dubaï, ainsi que de l’économie des Emirats arabes unis en général », a-t-il ajouté. Des détails de ce plan de sauvetage seront communiqués « plus tard » selon l’agence locale WAM, pour la compagnie aérienne qui avait quadruplé son bénéfice lors du premier semestre de l’année financière en cours. Les Emirats Arabes Unis affichaient hier un total de 6 morts et 664 cas de contamination.

Emirates Airlines, à la tête d’une flotte de 269 avions dont 115 Airbus A380, avait annoncé le 22 mars la suspension de « la plupart » de ses vols passagers (hors rapatriements) – les vols cargo restant opérés en Boeing 777F. Parmi les mesures de maitrise des couts annoncées figurent un encouragement aux quelque 100.000 employés à « prendre des congés payés ou non payés en raison de la capacité de vol réduite », et une réduction du salaire de base pour la majorité des salariés du groupe « pendant trois mois, allant de 25% à 50%. Les employés continueront de recevoir leurs autres indemnités pendant cette période. Les employés subalternes seront exemptés de la réduction du salaire de base ». Les présidents d’Emirates et de dnata – Sir Tim Clark et Gary Chapman – subiront une réduction du salaire de base de 100% pendant trois mois.

Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, président-directeur général d’Emirates Group, déclarait la semaine dernière : « Le monde est littéralement entré en quarantaine en raison de l’épidémie de COVID-19. Il s’agit d’une situation de crise sans précédent en termes d’ampleur et d’échelle: géographiquement, mais aussi d’un point de vue sanitaire, social et économique. Jusqu’en janvier 2020, le groupe Emirates s’en sortait bien par rapport à nos objectifs de l’exercice en cours. Mais COVID-19 a entrainé tout cela à un arrêt soudain et douloureux au cours des 6 dernières semaines ».

Covid-19 : Emirates Airlines sera sauvée coûte que coûte 1 Air Journal

©Emirates