Boeing, qui a enregistré une perte nette de 641 millions de dollars au premier trimestre, a lancé un emprunt obligataire de 25 milliards de dollars et renonce «pour le moment» à l’aide fédérale.
«Nous sommes très heureux de la demande pour notre offre obligataire aujourd’hui, qui est l’une des mesures que nous prenons pour que les 17.000 sous-traitants et nous-mêmes continuions à avoir accès à des liquidités», a indiqué hier l’avionneur américain dans un communiqué. Son offre sera close lundi 4 mai et se présente en sept tranches avec des maturités (la durée de l’emprunt) allant de 3 à 40 ans. Cet emprunt obligataire de 25 milliards de dollars auprès des banques et investisseurs privés s’ajoutera à la dette de près de 39 milliards de dollars que Boeing doit déjà à des créanciers.
Par conséquent, Boeing renonce à l’aide publique de 17 milliards de dollars qui lui est réservée dans le cadre du plan de relance de l’économie américaine de 2.200 milliards de dollars proposé par le Président Donald Trump et voté par le Congrès : «Nous ne prévoyons pas de chercher de financement supplémentaire sur les marchés des capitaux ou les options du gouvernement américain pour le moment», a précisé l’avionneur dans son communiqué.
Pourquoi Boeing a-t-il préféré un emprunt obligatoire plutôt qu’une aide publique ? D’une part, l’avionneur veut éviter toute participation du gouvernement fédéral dans son capital, une des conditions réclamées par des élus, républicains comme démocrates. D’autre part, il veut mettre en place rapidement ses suppressions d’emplois, alors que le gouvernement fédéral demande que les entreprises bénéficiaires de l’aide publique s’engagent à préserver les emplois jusqu’au 30 septembre. Face à l’arrêt du secteur aérien en raison de la crise du coronavirus, l’avionneur a réduit la cadence de production de ses avions civils et compte supprimer jusqu’à 10% de ses effectifs dans la division aviation civile.
Bételgeuse a commenté :
2 mai 2020 - 14 h 05 min
la perte imputée à l’arrêt du 737MAX est t’elle aussi liée à cet énorme emprunt ?
philippe couteau a commenté :
2 mai 2020 - 14 h 29 min
il y a quelques chances que par la suite boeing se retourne contre airbus pour avoir recu des aides des etats en europe !
P40A a commenté :
2 mai 2020 - 19 h 25 min
Quelles aides ? Depuis le début de cette crise Airbus n’a reçu aucune aide publique.
Filoustyle a commenté :
3 mai 2020 - 8 h 07 min
Quand Mr Faury réclame à l’état de contribuer massivement et continuellement à des mesures de chômage partiel pour son entreprise c’est une aide publique.
Et tout cela pour ne pas toucher au 30 milliards d’€ de la cagnotte qu’ils ont sous l’oreillé
Bref en gros que les employés qui vont continuer à bosser chez Airbus et ainsi continuer d’enrichir l’entreprise sans toucher au magot soient fonctionnaires de l’état le temps que la crise passe.
P40A a commenté :
4 mai 2020 - 11 h 30 min
Visiblement vous n’avez pas compris le principe du chômage technique. Un employé au CT n’a pas le droit de travailler. Ce mécanisme d’amortissement social, est commun à plusieurs pays d’Europe et coute cher en cotisations sociales à Airbus depuis toujours.
Il ne s’agit pas d’une aide à Airbus qui n’y gagne rien. Si le CT n’existait pas, il lui suffirait de licencier directement ses salariés en trop.
Par ailleurs si le système social français est si avantageux, pourquoi Boeing ne vient pas y construire une FAL ?
Inukshuk a commenté :
2 mai 2020 - 16 h 19 min
Manœuvre typique des US. Boeing renonce aux aides publiques pour son programme commercial, mais continuera à le massivement subventionner par-dessous la table via ses programmes militaires.
Comme il l’a toujours fait!
GVA1112 a commenté :
2 mai 2020 - 18 h 22 min
Oui, oui, l’argent public américain rentre dans la maison Boeing par la fenêtre des programmes militaires pour changer discrètement de pièce pour être affecté au avions civils … à l’insu du grand public et des sénateurs ….
Mais pourquoi sommes nous surpris, cela se fait depuis des lustres que ça fonctionne ainsi !! Non !!
1000 x raison, Boeing pourra librement et à grands cris reprocher à Airbus ses aides publics .. pour déplacer les regards ailleurs que sur ces valses de budgets entre départements internes.