Le gouvernement argentin a annoncé la prochaine fusion des compagnies aériennes Aerolineas Argentinas et Austral Lineas Aereas, toutes deux publiques, dans l’espoir d’améliorer leur chance de survie à la pandémie de Covid-19.

La réunion sous code AR des deux compagnies était déjà évoquée depuis l’arrivée au pouvoir du président Alberto Fernandez, mais l’impact économique de la crise sanitaire a accéléré le mouvement, la finalisation de la fusion étant annoncée pour la fin de l’année. L’économie annuelle initiale est estimée à 100 millions de dollars via l’élimination des activités devenues redondantes, et les 1700 employés d’Austral vont rejoindre les 11.900 de la compagnie nationale – sans perte d’emploi apparemment. Les négociations avec les syndicats ont débuté, même si les salaires ne devraient pas être affectés puisqu’il s’agit d’employés d’Etat.

Le CEO d’Aerolineas Argentinas Pablo Ceriani a expliqué qu’en raison de la « situation incertaine et délicate », l’absorption de la compagnie régionale devrait maintenir l’entreprise à flot pendant « plusieurs mois critiques » sans revenus ni opérations régulières. Il est aussi attendu de la fusion une disponibilité accrue de la flotte, et une réduction de 7% des coûts de maintenance d’ici 2023, qui deviendra une activité à part entière ; un secteur cargo sera en outre lancé. Son groupe a enregistré en 2019 une perte de 680 millions de dollars, attribuée par le dirigeant à « la cession de parts de marché à la concurrence sous le gouvernement précédent ».

La compagnie de l’alliance SkyTeam devrait retirer de sa flotte ses huit Boeing 737-700 (elle opère également 31 737-800 et cinq des treize MAX 8 attendus), Austral conservant de son côté ses 26 Embraer 190.

Rappelons que tous les vols commerciaux sont interdits en Argentine jusqu’en septembre prochain ; Aerolineas Argentinas continue cependant d’opérer des vols de rapatriement et de fret, par exemple vers Miami, Londres, Rome et Madrid.

Aerolineas Argentinas et Austral vont fusionner 1 Air Journal

©Austral