L’aéroport Londres-Heathrow a annoncé jeudi avoir lancé un plan de départs volontaires, sans le chiffrer, afin de faire face à la crise du transport aérien engendrée par la pandémie du coronavirus.
Londres-Heathrow, la plateforme aéroportuaire la plus fréquentée en Europe, explique dans un communiqué avoir trouvé un accord sur ce sujet avec les syndicats. Elle emploie directement 7.000 salariés et a déjà décidé de réduire d’un tiers son personnel d’encadrement.
“Durant cette crise nous avons essayé de protéger les emplois qui sont en première ligne mais ce n’est plus possible“, souligne John Holland-Kaye, directeur général. “Nous ne pouvons pas exclure des réductions d’effectif supplémentaires et nous continuons d’explorer les moyens pour minimiser le nombre d’emplois supprimés“, ajoute-t-il.
En raison de la mise à l’arrêt du transport aérien, liée aux confinements et aux fermetures des frontières, le trafic passager à l’aéroport londonien s’est effondré de 97% en mai. Seules 228.000 personnes ont voyagé, soit un plus bas historique, contre 6,8 millions en mai 2019.
Comme l’ensemble du secteur aérien et du tourisme au Royaume-uni, Londres-Heathrow proteste contre la quarantaine mise en place par le gouvernement de Boris Jonhson depuis lundi pour toute personne arrivant au Royaume-Uni. L’aéroport presse les pouvoirs publics d’ouvrir des ponts aériens avec certains pays afin de relancer le transport aérien et d’éviter une catastrophe sociale. Au total, 76000 personnes travaillent à Londres-Heathrow, pour le compte de 400 entreprises, dont les compagnies aériennes. John Holland-Kaye avait prévenu récemment que 25.000 emplois étaient menacés à l’aéroport londonien, soit un tiers des effectifs totaux en raison de la quarantaine.
Une étude a averti qu’au moins 70.000 emplois étaient menacés dans l’industrie aérienne britannique d’ici deux à trois mois à cause de la pandémie de coronavirus, une saignée d’une ampleur équivalente à celle connue par l’industrie charbonnière dans les années 80. L’étude affirmait que sans intervention gouvernementale supplémentaire, le secteur pourrait perdre à terme jusqu’à 124.000 emplois, à la fois dans l’aviation et indirectement dans la chaîne d’approvisionnement.
Nico a commenté :
13 juin 2020 - 16 h 47 min
“afin de faire face à la crise du transport aérien engendrée par la pandémie du coronavirus.”
Ah oui? Tiens on ne s’en doutait pas dis donc! Quel journalisme…..
Ricou a commenté :
13 juin 2020 - 16 h 48 min
Ça va faire beaucoup de mal pour les autres aéroports de Londres, vu que cela commence par le 1er aéroport de Londonien HEATHROW, à qui le prochain tour Londres Gatwick ? LCY ?…
Otto moebihl a commenté :
13 juin 2020 - 17 h 04 min
Les Français portent le chômage à la boutonnière. Endémique depuis cinquante ans, on entend pourtant peu parler de charrettes ds l’aérien dont la bulle vient d’éclater.
Les Anglo-Saxons sont plus réalistes et réactifs. La survie, l’existence même des entreprises dépendent de la clairvoyance & de l’honnêteté de l’entrepreneur. Taire, esquiver, c’est mentir.
Ricou a commenté :
13 juin 2020 - 20 h 22 min
Que va-t-il se passer pour les autres aéroports Londonien ? Vu que la quarantaine est renouvelable tous les 3 semaines….