Une dernière signature est nécessaire mais attendue pour la réouverture mercredi des frontières européennes à 15 pays dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou le Canada. La demande de réciprocité est toujours là, par exemple avec la Chine, mais ni les USA ni le Brésil ne devraient figurer dans la liste initiale.

Après les recommandations mi-juin de la Commission européenne sur une levée le 1er juillet 2020 de la « restriction temporaire des déplacements non essentiels » vers l’UE, l’indécision affichée ce weekend sur le choix des pays concernés se prolongera jusqu’à ce mardi. La liste comprend actuellement l’Algérie, l’Australie, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, la Géorgie, le Japon, le Maroc, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Thaïlande, la Tunisie et l’Uruguay. Ces 15 pays sont considérés par l’UE comme contrôlant « mieux ou de manière similaire à l’Europe » la pandémie de Covid-19. Seront aussi admis les voyageurs en provenance d’Andorre, Monaco, du Vatican et Saint-Marin.

Les États membres restent souverains en matière de gestion de leurs frontières, mais la Commission leur avait demandé une approche coordonnée, indispensable maintenant que les frontières intérieures de l’Europe sont rouvertes. La prudence serait le maitre-mot des Etats du nord, tandis que dans le sud l’impact économique du tourisme, beaucoup plus important, pousse à plus de largesse. Une majorité qualifiée (55 % des États membres représentant 65 % de la population de l’UE) est suffisante pour le vote attendu aujourd’hui, mais l’unanimité devrait être recherchée, les Etats membres ayant accepté le principe de la coordination de leur action.

La réciprocité demandée par la Commission européenne est mise en avant dans le cas de la Chine, mais d’autre pays tels que l’Algérie ou la Thaïlande n’ont toujours pas officialisé la réouverture de leurs frontières aux visiteurs lambda (même si dans ce dernier cas la reprise des vols internationaux « sous condition » est désormais annoncée pour demain).

Côté pays bloqués, pas de bonne nouvelle dans l’immédiat pour les Etats-Unis, la Russie, le Brésil, Israël, la Turquie ou l’Inde entre autres ; la Commission a cependant recommandé une réévaluation toutes les deux semaines de la liste, afin de s’adapter à l’état de la contamination dans ces pays.

Rappelons que la réouverture des frontières européennes au reste du monde concerne tous les membres de l’UE plus la Suisse, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. Et que la réouverture des frontières ne signifiera pas forcément la reprise des liaisons aériennes proposées avant la crise sanitaire, chaque compagnie devant gérer à la fois la demande et sa propre capacité opérationnelle et financière à redécoller.

Frontières de l’UE : c’est presque fait pour 15 pays 1 Air Journal

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