Malgré une perte trimestrielle de 345 millions d’euros, la compagnie aérienne low cost easyJet s’attend à une amélioration de sa situation financière, et remonte de 30% à 40% le nombre de routes qu’elle compte opérer d’ici la fin septembre. 

Après Ryanair, au tour de la spécialiste britannique du vol pas cher d’annoncer des résultats meilleurs que prévus, et de revoir ses prévisions à la hausse. Ayant redecollé fin juin après des mois clouée au sol par la pandémie de Covid-19, easyJet a enregistré une demande plus forte que prévu le mois dernier, en particulier vers des destinations telles que Nice ou Faro, et des coefficients d’occupation de ses Airbus atteignant jusqu’à 84% – avec environ 2 millions de passagers transportés. Au lieu de 30% des capacités proposées avant la crise, la low cost basée à l’aéroport de Londres-Luton en proposera donc 40% d’ici la fin septembre ; elle a déjà renforcé son programme pour le mois en cours.

« Nos réservations pour le reste de l’été fonctionnent mieux que prévu et, par conséquent, nous avons décidé d’étendre notre programme au cours du quatrième trimestre pour voler à environ 40% de la capacité », a déclaré le directeur général d’easyJet Johan Lundgren dans un communiqué. « Cette augmentation des vols nous permettra de connecter encore plus de clients à la famille ou aux amis et de prendre les pauses pour lesquelles ils ont travaillé dur ».

Après avoir enregistré au premier semestre de l’année financière 2020 une perte de 353 millions de livres, les résultats du troisième trimestre (avril-juin) dévoilés mardi sont également meilleurs que prévu : easyJet a limité sa consommation de cash à 754 millions de livres alors qu’elle tablait initialement sur un milliard de livres. N’ayant transporté que 117.000 passagers pendant ces trois mois (-99,5%) avec dix avions sur 709 vols (mais avec un coefficient d’occupation à 88,9%, en recul de 2,3 points seulement), les revenus se sont bien sûr effondrés à 7 millions de livres contre 1761 à la même période l’année dernière ; la perte du groupe au T3 s’élève à 324,5 millions de livres, contre un bénéfice de 174,2 millions en 2019.

En se basant sur les programmes de vols actuels, easyJet espère réduire sa perte au quatrième trimestre ; elle se refuse toutefois à fournir une prévision annuelle en raison de l’incertitude régnante. Et la menace d’une amende massive suite à une fuite de données au printemps, plus de 10.000 clients ayant rejoint l’action collective lancée à Londres.

Rappelons toutefois que cet optimisme affiché par la low cost britannique est loin de celui de sa rivale irlandaise : Ryanair n’a perdu « que » 185 millions d’euros au dernier trimestre, et  vise environ 60% des capacités pré-pandémie en aout, puis 70% en septembre.

EasyJet aussi affiche son optimisme 1 Air Journal

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