Ryanair est sur le point de se heurter aux investisseurs ce mois-ci après que la compagnie aérienne a été critiquée pour avoir versé une prime de 450 000 € au directeur général Michael O’Leary malgré le congé du personnel et le soutien du gouvernement en période  de pandémie.

Ainsi, The Financial Times révèle que Institutional Shareholder Services (ISS), un conseiller influent, a recommandé aux investisseurs de voter contre le rapport de rémunération non contraignant de la société lors de l’assemblée annuelle de Ryanair le 17 septembre. Le plus grand conseiller en vote au monde a déclaré qu’il était «difficile de justifier» le versement de la prime, qui représentait environ 92% du maximum que M. O’Leary aurait pu recevoir, compte tenu du «bouleversement» auquel l’industrie aérienne était confrontée. « Ce paiement soulève des inquiétudes, étant donné les incertitudes actuelles auxquelles la compagnie et l’industrie aérienne sont confrontées, et compte tenu de l’expérience plus large des parties prenantes », a-t-il déclaré.

La prime de 458 000 € de M. O’Leary était pour l’année jusqu’à la fin mars 2020. Son salaire de base pour 2021 sera réduit de moitié à 250 000 €. Mais ISS estime que « les effets de la pandémie se faisaient sentir avant que le bonus pour [l’exercice] 2020 ne soit finalisé et il y avait amplement l’occasion de réduire ou de différer le paiement à la lumière des défis évidents qui se profilent pour l’entreprise. »

L’examen minutieux de la rémunération des dirigeants intervient alors que les compagnies aériennes européennes ont présenté des plans pour réduire des milliers de personnel pour faire face à la réduction du nombre de passagers.

Ryanair : la rémunération d’O’Leary fait grincer des dents les investisseurs 1 Air Journal

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