Air France-KLM pourrait ne pas survivre à la crise du coronavirus si le groupe aérien franco-néerlandais ne réduisait pas suffisamment ses coûts, selon le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra.

La survie d’Air France-KLM n’est pas acquise“, a estimé hier le ministre néerlandais sur la chaîne de télévision publique NPO. “Ils devront s’attaquer à leur base de coûts, même si les choses restent en l’état. Mais si la situation se prolonge jusqu’à la fin de l’année prochaine, alors ils devront réduire (les coûts) encore plus drastiquement“, a-t-il souligné.

La France et les Pays-Bas possèdent chacun 14% du groupe aérien qu’Air France forme avec la compagnie néerlandaise KLM. Paris a accordé au printemps 7 milliards d’euros d’aide à Air France sous forme de prêts, La Haye ayant fait de même pour KLM à hauteur de 3,4 milliards d’euros. Cet argent devrait permettre à Air France-KLM de faire face à court terme aux conséquences économiques sur son activité de la pandémie de coronavirus.

KLM s’est engagée en échange à supprimer 1.500 postes, réduire ses effectifs d’environ 20% et à geler les augmentations de salaires prévues pour 2020. Air France va supprimer de son côté 6.500 emplois, soit 16% de son effectif, d’ici 2022. Le groupe a indiqué le mois dernier perdre 10 millions d’euros par jour en raison de la crise.

"La survie d'Air France-KLM n'est pas acquise", avertit La Haye 1 Air Journal

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