L’instauration d’une écotaxe telle que proposée par la convention citoyenne sur le climat aurait des “conséquences absolument délétères” sur le plan social pour le transport aérien déjà sinistré par la crise sanitaire, a jugé le ministre délégué aux transports Jean-Baptiste Djebbari.

Les conséquences, notamment sociales, c’est la destruction à terme d’environ 120.000 à 150.000 emplois, ce qui paraît quand même un peu baroque dans la situation que nous connaissons“, a affirmé hier le ministre sur la chaîne LCI. “En tant que responsable politique, il faut dire toutes les conséquences. Et les conséquences en termes d’emploi dans un moment où la France vit une crise majeure, elles seraient massives si cette taxe était imposée de façon autoritaire“, a-t-il ajouté. Pour le ministre, “il ne faut pas moins voyager, mais faire en sorte que l’aviation soit moins émissive, moins polluante“.

Rappelons que la convention citoyenne sur le climat a adopté le principe d’une “éco-contribution kilométrique renforcée” de 30 euros par billet pour les vols de moins de 2.000 kilomètres, 60 euros pour les vols de plus de 2.000 kilomètres en classe Ecomique (180 et 400 euros en classe Affaires).

Selon une étude d’impact réalisée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), le coût de cette écotaxe serait de 4,2 milliards d’euros pour le secteur aérien. Cette proposition de la convention citoyenne fera l’objet d’un “projet de loi débattu démocratiquement qu’en début d’année prochaine“, selon Jean-Baptiste Djebbari.

L’écotaxe aurait des « conséquences absolument délétères », selon Jean-Baptiste Djebbari 1 Air Journal

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