American Airlines a finalisé vendredi un prêt de 5,5 milliards de dollars auprès du gouvernement américain.

Le montant du prêt, détaillé vendredi dans un document envoyé à l’autorité des marchés financiers, la SEC, est finalement plus élevé que celui évoqué initialement par American Airlines, de 4,75 milliards. La compagnie aérienne y souligne aussi qu’elle pourrait, sous certaines conditions, emprunter jusqu’à 7,5 milliards de dollars au Trésor américain.

Le prêt accepté par American Airlines prévoit bien l’attribution de «warrants» au Trésor américain, des produits financiers pouvant être convertis en actions. L’Etat pourrait ainsi devenir actionnaire minoritaire de la compagnie. American Airlines s’est aussi engagée à ne pas verser de dividendes et à limiter les rémunérations de certains dirigeants jusqu’à douze mois après le remboursements des prêts.

La compagnie américaine, qui a aussi levé 1,2 milliard de dollars en juillet auprès de Goldman Sachs, a prévenu fin août qu’elle devrait licencier 19.000 salariés en octobre si le programme de subventions n’était pas étendu.

L’administration de Donald Trump a prévu au total deux enveloppes de 25 milliards de dollars pour aider les sociétés de transport aérien à faire face à la chute du trafic, l’une prévoyant des prêts à rembourser en échange de contreparties pour le contribuable, l’autre accordant des subventions en échange d’un engagement à ne pas supprimer d’emplois jusqu’au 30 septembre.

Quand les compagnies américaines s’étaient engagées à ne pas licencier jusqu’au 30 septembre, elles pensaient alors que la situation du trafic aérien se serait nettement améliorée à cette date; or c’est loin d’être le cas. Elles plaident désormais pour des aides supplémentaires. Mais les discussions au Congrès restent pour l’instant dans l’impasse.

American Airlines obtient un prêt public de 5,5 milliards de dollars 1 Air Journal

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