Ryanair propose des billets à 5 euros et enchaîne sur une promotion “un billet acheté, un offert “. Parallèlement, elle étend la suppression de ses frais de changement de vol pour tous les clients qui effectuent une réservation pour voyager en octobre et novembre 2020, leur offrant une plus grande souplesse en cas de changement dans leurs projets de voyage.

La low cost irlandaise n’est pas seule à lancer une guerre des prix pour motiver les Européens à remonter dans un avion. En effet, selon une étude du cabinet ForwardKeys portant sur les prix des billets au départ de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne vers les quatre principales destinations d’Europe du sud  que sont la Grèce, l’Italie, le Portugal et l’Espagne, les prix ont été inférieurs de 15% en août à ceux de la même période l’an dernier.

Les prix les plus bas ont été relevés sur les liaisons entre le Royaume-Uni et la Grèce, avec moins de 35% par rapport à 2019, un des axes desservis densément par les low cost. Les vols entre la Grande Bretagne vers l’Italie ou l’Espagne, d’Allemagne vers la Grèce ou le Portugal ou encore de France vers la Grèce ou des Pays-Bas vers l’Espagne ont vu les prix tomber de 25% par rapport à l’an dernier.

Seuls les vols en partance d’Allemagne pour l’Italie, un marché d’où les compagnies à bas coût s’étaient retirées massivement, ont atteint des tarifs élevés, selon l’étude de ForwardKeys.

Les prix bas “stimulent le trafic” et “à un moment donné on ne peut pas rester les bras croisés, espérer que tout ira bien et compter sur les politiques“, expliquait début septembre à l’AFP Eddie Wilson, PDG de Ryanair. “Il faut inciter nos voyageurs à reprendre l’avion et le prix est un facteur“, a confirmé, de son côté, dans un entretien à l’AFP Reginald Otten, directeur général adjoint de la compagnie britannique easyJet.

Mais les consommateurs ne devraient s’en réjouir trop vite : “Les tarifs aériens sont orientés à la baisse sur le court courrier. Attention cependant, le modèle économique de Ryanair, easyJet ou Wizzair consiste, avec un talent reconnu, à vendre une floppée de services ancillaires (parking, transfert, siège préférentiel, priorité d’embarquement, hôtel…) sur la base d’un tarif spectaculaire et irrésistible. Va-t-on vers le billet d’avion à 1€ complété de 80€ de services ancillaires?“, met en garde un dirigeant du spécialiste du vol low-cost Bourse-des-vols.com.

Les low cost européennes tirent encore plus les prix vers le bas 1 Air Journal

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