Le gouvernement norvégien pourrait prendre temporairement le contrôle de la compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle, qui fait face à des problèmes de financement face à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le transport aérien.

Les dirigeants de la spécialiste norvégienne ont rencontré la semaine dernière le gouvernement à Oslo pour évoquer son état financier, toujours mal en point malgré le versement d’une première aide publique de 330 millions de dollars. Une des pistes évoquées serait une « nationalisation temporaire », la prise de participation devant ne durer que le temps pour Norwegian de passer la crise et trouver de nouveaux financements. Le principe a déjà été appliqué à Lufthansa par les autorités allemandes, avec l’aval du gendarme européen de la concurrence.

Le CEO de Norwegian Jacob Shramm a déjà annoncé fin septembre qu’il était à la recherche d’argent frais pour survivre à la saison hivernale débutant fin octobre et mener à bien la restructuration engagée. La low cost a quasiment quadruplé ses pertes au premier semestre 2020, les portant à 5,4 milliards de couronnes (515 millions d’euros) contre 1,4 milliard de couronnes un an plus tôt, et l’aide publique déjà touchée est jugée insuffisante « pour traverser cette crise prolongée ».

Le gouvernement norvégien a déjà laissé entendre à plusieurs reprises qu’il préférait aider Norwegian plutôt que SAS Scandinavian Airlines ; la Suède avait dès le mois d’aout fait le choix contraire.

En octobre, Norwegian propose environ 70 routes moyen-courrier, dont celles desservant Paris-CDG au départ de d’Oslo deux fois par semaine, et Nice depuis Copenhague et Stockholm avec trois rotations hebdomadaires chacune. La majorité de sa flotte (et en particulier celle long-courrier) devrait rester clouée au sol jusqu’en avril 2021.

La low cost Norwegian nationalisée temporairement ? 1 Air Journal

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