L’aéroport de Marseille propose depuis jeudi à titre expérimental des tests antigéniques aux passagers volontaires, au départ comme à l’arrivée, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. L’Europe a de son côté modifié sa liste de pays exemptés de restrictions, dont sont exclus le Canada, la Tunisie et la Géorgie mais où apparait désormais Singapour.

Depuis le 22 octobre, l’aéroport de Marseille-Provence dispose d’un centre de dépistage in-situ et propose à ses passagers – à titre expérimental – la réalisation de tests antigéniques, avec des résultats promis en 20 minutes. Dans un premier temps « et à titre expérimental », les passagers pourront se faire tester gratuitement et rapidement avant de prendre leur vol ou à leur débarquement. Cette phase d’expérimentation devrait aboutir à mettre en place « un service totalement intégré au parcours voyageur », précise un communiqué : ce centre de dépistage sera placé au Terminal 1 Hall A, au niveau du bureau Information.

L’aéroport marseillais souligne que le dispositif est proposé à titre expérimental avant un déploiement officiel à partir du lundi 26 octobre, date fixée par le gouvernement. La réalisation de ces tests est exclusivement réservée aux passagers de Marseille-Provence, qui devront « présenter un justificatif de réservation ou une carte d’embarquement afin d’accéder aux tests ». Le dispositif est complémentaire du dispositif de tests obligatoires déjà en place sur la plateforme depuis le 1er aout.

Rappelons que le gestionnaire des aéroports de Paris-CDG et Orly, avait annoncé la mise en place de ces tests rapide pour lundi prochain. Selon un communiqué d’ADP à La Première, les deux aéroports « à la demande de plusieurs compagnies aériennes » disposeront d’un centre de dépistage « la semaine prochaine » sans plus de précision, qui outre les tests antigéniques proposeront des tests PCR.

Comme nous vous l’annoncions hier, le Conseil de l’Europe a mis à jour la liste des pays tiers « à l’égard desquels il conviendrait de lever » les restrictions temporaires des déplacements non essentiels vers l’UE, une recommandation aux Etats qui restent souverains en matière de gestion de leurs frontières. Neuf pays y figurent désormais : exit dont le Canada, la Géorgie et la Tunisie, mais bienvenue à Singapour qui rejoint l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Corée du Sud, la Thaïlande, l’Uruguay – et la Chine, toujours « sous réserve de confirmation de la réciprocité ».

Le Conseil précise dans son communiqué que les restrictions en matière de déplacements « devraient aussi être progressivement levées pour les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao de la République populaire de Chine, sous réserve de confirmation de la réciprocité ». Une exigence qui ne s’applique toujours pas à Tokyo, Bangkok ou Wellington, où l’entrée des voyageurs européens lambda est extrêmement restreinte.

Les critères européens ont eux-aussi évolué depuis fin juin : ils « portent notamment sur la situation épidémiologique et les mesures de confinement, y compris la distanciation physique, ainsi que sur des considérations économiques et sociales. Ils sont appliqués de manière cumulative. Il convient par ailleurs de tenir compte de la réciprocité de manière régulière et au cas par cas », précise le Conseil européen. La liste « continuera de faire régulièrement l’objet d’un réexamen et sera mise à jour, le cas échéant ».

La zone concernée par cette recommandation est celle de l’espace Schengen, qui compte 22 États membres de l’Union européenne, avec quatre États associés (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). Les résidents d’Andorre, de Monaco, de Saint-Marin et du Vatican « devraient être considérés comme des résidents de l’UE aux fins de cette recommandation ». Qui n’est « pas un instrument juridiquement contraignant », les autorités des États membres restent responsables de sa mise en œuvre –  même si elles peuvent « en toute transparence » ne lever que de manière progressive les restrictions de déplacement à l’égard des pays figurant sur la liste. Un État membre « ne devrait pas décider de lever les restrictions de déplacement à l’égard des pays tiers ne figurant pas sur la liste avant que cela n’ait été décidé de manière coordonnée ».

Pandémie : tests rapides à Marseille, accès à l’UE réduit 1 Air Journal

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