Le trafic aérien de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur ne devrait pas revenir à la normale avant 2023 ou 2024, a indiqué Franck Goldnadel, président d’Aéroports de la Côte d’Azur (ACA), la seconde plateforme aéroportuaire de France après celle de Paris Aéroport.
“À ce stade, on table sur une reprise du trafic pour 2023-2024“, a indiqué Franck Goldnadel, nouvellement nommé à la tête du directoire d’ACA qui regroupe les aéroports de Nice, Cannes et Saint-Tropez. “Mais on peut être dans le peloton de tête des aéroports qui vont recouvrer un peu plus rapidement leur activité, du fait de l’attractivité du territoire et du trafic réparti entre vols domestiques, passagers en provenance de grandes capitales européennes et trafic international pur“, a-t-il ajouté.
En 2020, l’aéroport de Nice-Côte d’Azur devrait à peine enregistrer le tiers de son activité de 2019, soit 5 millions de passagers contre 14,8 millions, en raison de l’arrêt du trafic international et des restrictions au trafic européen. “Ici il y a peu d’alternatives à l’avion pour rejoindre les autres grandes capitales régionales, voire Paris, donc on a un trafic domestique plutôt dynamique“, qui représentera 90 % du trafic de l’année, a souligné le dirigeant.
Du fait de cette baisse d’activité, ACA, qui est un groupe privé détenu majoritairement par le consortium Azzurra depuis 2016, va enregistrer des pertes importantes en 2020. Le groupe a déjà fait appel à un prêt garanti par l’État (PGE) pour un montant non communiqué, effectué des économies de fonctionnement et usé du dispositif de chômage partiel à hauteur de 30 % de l’activité de ses 520 employés. En temps normal, Nice-Côte d’Azur emploie 8.000 personnes au total.
Terminal T1 toujours fermé
À ce stade Franck Goldnadel n’a pas souhaité se prononcer sur la réouverture du terminal T1, fermé depuis la crise sanitaire, indiquant attendre les prévisions de vols des compagnies aériennes pour 2021. S’agissant du dossier de l’extension du terminal T2, engagé avant la crise sanitaire, il persiste à penser qu’elle sera “nécessaire d’ici trois ou quatre ans, quand on aura retrouvé le trafic de 2019. Or, rien qu’avec le trafic de 2019, cette extension aurait été nécessaire“, a-t-il estimé, concédant seulement un “décalage” des travaux. Contestée en justice par des associations de défense de l’environnement, cette extension doit notamment permettre la construction de six salles d’embarquement supplémentaires.
FL350 a commenté :
25 octobre 2020 - 11 h 25 min
Hélas, ce constat peut s’appliquer à tous les aéroports européens, avec une inconnue : quid de l’éradication de la Covid-19 ?
Quelle étrange impression à Lyon et à Toulouse cette semaine : allées vides, commerces fermés, salles d’embarquement avec une poignée de passagers. C’était totalement irréel.
Pessimiste a commenté :
25 octobre 2020 - 14 h 04 min
Autant dire jamais..
OPTIMISTE a commenté :
25 octobre 2020 - 15 h 08 min
Mais non, mais non !
Pioneer300 a commenté :
25 octobre 2020 - 18 h 14 min
Comment un responsable peut il dire une telle ineptie
Si le virus n est pas éradiqué l aeronautique ne reprendra pas que ce soit à Nice ou ailleurs
Qui peut savoir
Greg6 a commenté :
25 octobre 2020 - 20 h 41 min
Ils n’en savent rien. Il y a encore trop de paramètres qu’on ne maîtrise pas.
Si un vaccin efficace est distribué en 2021, en plus des autres mesures mises en place, la reprise pourrait être forte assez rapidement.
Mais ils jouent sur les mots “retour à la normale”.
Or ce qui est normal aujourd’hui, c’est une crise économique qui ne va pas disparaître immédiatement avec le virus.
Ce qui est normal, c’est la possibilité de travailler plus facilement à distance, qui est mieux acceptée par les entreprises. Virus ou pas virus.
flydreamer a commenté :
26 octobre 2020 - 3 h 44 min
“Le trafic aérien de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur ne devrait pas revenir à la normale avant “… qu’un vaccin ne soit produit et après cette sortie de crise ( des lignes aériennes auront probablement fermées définitivement et des compagnies auront également disparues).
Cette crise covid n’est qu’un vecteur d’une situation empirique dans l aviation civile. La concurrence acharnée des compagnies aériennes a fait le bonheur des voyageurs quant à l’embarras du choix ; mais le développement effréné sans une maîtrise des coûts pour la plupart des compagnies.
Toute annonce faîte à ce jour pour cet aéroport ou dans un autre, ne sont que prévisions et probabilités .
Madame Soleil avait prédit beaucoup de choses sauf la date de sa mort : en clair , nous connaissons notre passé mais personne ne maîtrise l’avenir.