Le chiffre d’affaires de l’équipementier français Safran a atteint 3,382 milliards d’euros au troisième trimestre 2020, en baisse de 44,5% par rapport à l’année dernière, mais il reste stable par rapport au deuxième trimestre 2020.
« Malgré une reprise lente du trafic, les divisions ont connu une amélioration au 3e trimestre par rapport au 2e trimestre. Malgré tout, l’activité a encore été fortement impactée par la crise du Covid-19, pour la première monte [moteurs civils, ndlr] comme pour les services », écrit le groupe dans son communiqué.
Les recettes des activités de services pour moteurs civil ont chuté de 56,2% en dollars au troisième trimestre après une chute de 66% au deuxième. Safran l’explique par la baisse des ventes de pièces pour les moteurs CFM56 qui équipent les anciens avions moyen-courriers de Boeing et d’Airbus. Autre signe que les compagnies aériennes se tournent vers des avions de nouvelle génération consommant moins de carburant, l’équipementier indique que le nombre d’utilisation de moteurs CFM56 était en baisse de 48% au 25 octobre, par rapport à l’année précédente, tandis que celle des moteurs LEAP, plus récents, était en baisse seulement de 15%.
Safran a adapté son organisation pour répondre aux différentes contraintes sanitaires. Aussi, au 16 octobre 2020, 67 % des salariés du Groupe travaillaient sur site, 10 % étaient en télétravail et 12 % étaient en activité partielle. Seulement 4 sites étaient temporairement fermés, contre 30 au 18 mai 2020 et 14 au 17 juillet 2020.
Le groupe estime être en voie d’atteindre ou de dépasser ses objectifs de réduction des coûts engendrés par la pandémie. L’entreprise a supprimé 16% de ses effectifs permanents et 20% de son personnel temporaire, ce qui porte le nombre total d’employés actuellement à 81.200. Les dépenses d’investissement et de fonctionnement ont également diminué.
Son directeur général, Philippe Petitcolin, commente : « Après un deuxième trimestre très marqué par les impacts de la crise du Covid-19 sur l’ensemble de nos activités, le troisième trimestre a connu une moindre détérioration.
Grâce aux efforts des équipes Safran dans le monde, la mise en place très tôt dans l’année d’un plan d’adaptation ambitieux a été clé dans un contexte de crise prolongée du trafic aérien, ce qui nous permet de confirmer nos objectifs financiers pour l’année. Plus que jamais, nous continuons à réduire nos coûts, mais sans compromettre nos feuilles de route technologiques. J’ai la conviction que l’innovation sera au coeur de la sortie de crise.»
Bencello a commenté :
2 novembre 2020 - 0 h 06 min
Avec en plus une marge opérationnelle courante prévue à 10% à la fin de l’année, Safran va sortir de cette crise comparativement plus fort. Cela promet des acquisitions notables (et peu chères)
La comparaison est cruelle avec RR qui doit trouver 5 milliards pour se renflouer et qui mandate des banques d’affaires pour céder certaines divisions.(marine)